Auteur/autrice : BC

Ecole de Dorinne-Spontin : budget explosé

Ecole de Dorinne-Spontin : budget explosé

Ce dossier, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, a franchi une nouvelle étape fin-septembre avec le vote par le Conseil communal du cahier des charges des travaux. Toujours dubitatif par la manière dont a été amené ce projet et par ses conséquences, budgétaires notamment, EPY s’est abstenu.

Explications :

Un dossier de nouvelle école est souvent enthousiasmant, tant pour les élus locaux que pour les futurs utilisateurs (enfants, parents, équipe pédagogique, …). Ici, on est loin, très loin même ! En cause : le manque de concertation – notamment avec les parents et les villageois – et l’absence de toute analyse objective d’autres solutions potentiellement moins coûteuses et surtout permettant de maintenir l’enseignement sur les sites actuels. Et nous le regrettons depuis le début.

La majorité a toujours justifié son empressement et son impossibilité à travailler autrement par l’appel à projets pour des subsides européens annoncé en fin 2020 de manière impromptue et auquel il fallait répondre dans un délai record. Sauf que c’est une fausse excuse puisque la majorité annonçait déjà ce projet lors d’un conseil communal mi-2019. Ce qui nous laisse penser que le choix du site et de la fusion était décidé depuis longtemps et qu’aucun argument n’aurait été assez bon pour briser l’entêtement de certains élus… mais qui pose aussi les questions suivantes : qu’a-t-elle fait entre temps, pourquoi n’a-t-elle pas réalisé les analyses et autres concertations utiles ?

En dépit des remarques formulées courant 2021, tant par des villageois que par nous, un bureau d’architecture a été missionné, lequel a réalisé une esquisse et a rédigé la demande de permis d’urbanisme et le cahier des charges pour la réalisation.

Le permis a été attribué par le Fonctionnaire délégué en juillet dernier et le Conseil communal a validé fin août le cahier des charges ainsi que la procédure de marché public pour débuter le chantier.

Comme notre Conseiller communal Bertrand Custinne a pu le déclaré en séance du Conseil, « le projet est plutôt bien conçu sur le plan architectural et éducatif. Mais plusieurs regrets demeurent quant à l’accès, au parking, au respect du voisinage, etc. ». Sans compter le budget qui a littéralement explosé en passant de 3,3 millions (le cadre imposé par la majorité en avril 2021) aux 4,950 millions € de l’estimation actuelle du chantier. Somme à laquelle, de l’aveu même de l’Echevin des Travaux Marcel Colet, il faudra encore ajouter l’aménagement de parkings, de la liaison cyclopédestre jusqu’à Dorinne, etc. sans oublier les frais d’étude, ce qui devrait nous amener entre 5,5 et 6 millions € de dépenses !

Que ce soit sur la forme ou le fond, chacun appréciera la manière dont ce projet a été monté et qui devrait voir le jour d’ici fin 2026.

Espérons toutefois que les enfants l’apprécieront et prendront un maximum de plaisir à suivre leurs cours dans ces nouveaux locaux…

Lotissement « Les fechères » à Mont : EPY pose 6 conditions

Lotissement « Les fechères » à Mont : EPY pose 6 conditions

Le projet d’urbanisation d’une zone de 7ha sur les hauteurs du village suscite beaucoup d’inquiétudes. Bien que la responsabilité et l’octroi du permis sollicité reviennent exclusivement à la majorité (groupes La Relève et LBS), EPY a pris connaissance du dossier et des réactions des villageois. Et dans la mesure où ce dossier aura des répercussions au-delà de cette seule législature, il nous paraissait utile de faire connaître notre position en toute transparence. En deux mots : « NON, sauf… ».

Préambule :

Augmenter l’offre d’habitations dans nos villages n’est pas un problème en soi. Face à la raréfaction des parcelles et des biens, ça peut même être offrir quelques avantages tels que la stabilisation des prix de l’immobilier ou la possibilité pour les jeunes de nos villages de trouver de quoi rester vivre dans la région, … En outre, de nouvelles habitations sont également sources de renouveau dans la vie scolaire, associative et sociale des villages. Pour autant, ça doit se faire dans le respect du cadre bâti et de la population existante.
Rappelons qu’il s’agit d’un terrain à bâtir défini au Plan de Secteur et dont l’urbanisation fait l’objet d’un Schéma d’Orientation Local depuis 1979 donnant plusieurs précisions sur l’avenir du site. Il n’est donc pas anormal que des habitations y apparaissent un jour ni que le propriétaire cherche à en tirer un certain profit (c’est de « bonne guerre… »). Bloquer la moindre construction pourrait être assimilé à une modification de la destination de la zone et de facto, à une dévaluation de la parcelle.

Et Thierry Lessire, Conseiller de CPAS EPY et Montois, d’ajouter que « notre intention n’est pas de bloquer tout projet urbanistique car on ne change pas les règles 40 ans plus tard (et personne n’apprécierait s’il se trouvait dans la même situation) ; mais ce qui est sur la table est trop ambitieux et n’est pas respectueux du reste du village. ».

EPY pose 6 conditions :

Pour EPY, ce projet ne peut être validé en l’état et doit être amélioré sur les éléments suivants :

  • L’égouttage et toute la problématique des eaux de ruissellement qui, selon les documents présentés et les informations reçues, sont clairement insuffisants pour garantir qu’il n’y aura pas de problème en aval de la zone.
  • La préservation de plus d’espaces verts permettant le maintient d’habitats naturels de certaines espèces clairement identifiées
  • Le nombre de places de parking qui doit être revu à la hausse pour davantage correspondre à la « vraie » réalité de nos villages en termes de mobilité (imaginer que 1,3 voitures/ménage sera suffisant relève de l’utopie…).
  • Une réduction du nombre d’habitations pour se rapprocher du nombre retenu dans le S.O.L. de 1979 (7,4h/ha) nous parait essentielle.

Parallèlement à ces 4 premiers points, il nous semble indispensable que les autorités réfléchissent elles-aussi à leur responsabilité et aux actions possibles pour intégrer ces futurs nouveaux habitants en termes de mobilité et de vie du village :

  • Si la commune envisage d’accepter un tel lotissement, elle doit dès à présent 𝗲𝗻𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴𝗲𝗿 𝗲𝘁 𝗮𝗻𝗻𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗹𝗮𝘀𝘀𝗲𝘀 quelque part dans le village. En effet, autant de nouveaux ménages va générer un flux de nouveaux élèves dans l’école communale, ce qui n’est pas envisageable vu les locaux actuels (on rappelle que des classes sont toujours dans des modules annoncés comme provisoires mais qui sont là depuis 15-20 ans).
  • Au niveau de la mobilité, il faut s’attendre à 150 voire 200 voitures qui, soit prendront la direction de la vallée, soit se dirigeront vers Maillen. Tant la largeur des voiries que leur état ne sont appropriés (c’est déjà très compliqué actuellement…). On ne peut envisager un tel lotissement sans avoir une solution à ce problème.

« pour EPY, le projet doit être revu et être conditionné au préalable à la volonté des communes d’Yvoir et d’Assesse d’anticiper ou non les conséquences pour l’école, la mobilité, l’égouttage, … L’un ne peut pas aller sans l’autre et nous demandons aux autorités de rassurer la population sur ces points essentiels avant toute approbation d’une quelconque demande du promoteur ; sachant aussi que les finances locales ne permettent pas d’envisager tout ça. »

Bertrand Custinne, Conseiller communal et chef de file d’EPY
Personnel communal : des hommes et des femmes à encadrer, soutenir, valoriser !

Personnel communal : des hommes et des femmes à encadrer, soutenir, valoriser !

Cela fait maintenant 2-3 ans qu’on s’inquiète du malaise grandissant au sein du personnel communal alors que nous avons globalement des agents de qualité, motivés et qui veulent être utiles.

Entre le turn-over (selon nos chiffres, on est quand même à 16 départs, licenciements ou démissions sur 4 ans…), les congés de maladie, les burn-out et autres démotivations, la situation était préoccupante. Il fallait agir, n’en déplaise au Conseiller communal de la majorité qui, il n’y a pas si longtemps, balayait nos inquiétudes en les faisant passer pour, on le cite, des « 𝑓𝑎𝑘𝑒 𝑛𝑒𝑤𝑠 ».

Nous saluons donc la décision du Collège qui, même si c’est arrivé plus tard qu’espéré, a décidé de lancer une procédure pour objectiver les problèmes. Environ 80 ouvriers et employés ont été invités à répondre anonymement à un questionnaire. 51 réponses ont été enregistrées et un rapport a été rédigé par un organisme extérieur. Un plan d’actions a ensuite été élaboré et présenté au personnel il y a quelques jours.

Tout comme certains agents, nous ne sommes pas convaincus que toutes les propositions soient pertinentes (on a par exemple du mal à croire que des petits déjeuner d’équipe révolutionnent l’ambiance entre collègues…) et nous ne sommes pas totalement convaincus que chacun prenne conscience de ses responsabilités et du pas qu’il ou elle doit faire avec sincérité et détermination pour améliorer la situation. Mais, comme nous l’avons déclaré en séance du Conseil, on veut se montrer optimiste.

Nous avons insisté auprès de la majorité et de la Directrice générale (qui a dans ses attributions la gestion du personnel) sur le fait que, bien plus que des actions ou des petits gestes, c’est un état d’esprit constructif, apaisant, reconnaissant et cohérent que nos agents attendent de nous tous.

N’oublions jamais que nous, élus, ne sommes que de passage (certains un peu plus, d’autres un peu moins…) alors que l’administration, elle, œuvre sur la durée et traverse les mandatures politiques. Avoir une administration qui tourne au ralenti est pénalisant pour les citoyens, que ce soit directement ou au travers des projets politiques que nous tentons d’initier. L’un de nos devoirs, c’est de faire en sorte que les agents se sentent épanouis et les services tournent bien.

Pour terminer, le groupe EPY formule le vœu que la situation s’améliore rapidement et que les préoccupations – actuelles ou à venir – soient entendues et intégrées immédiatement pour éviter de nouvelles frustrations, désillusions ou démotivations.

Entretien des espaces publics

Entretien des espaces publics

De nombreux bords de routes, cimetières, plaines de jeux et autres espaces publics manquent cruellement d’entretien et offrent une triste image de nos villages. Renseignements pris, malgré leur bonne volonté, nos hommes des travaux ne savent plus suivre.

Nous avons interrogé le Collège sur ce sujet lors du Conseil communal de ce lundi 26 juin.

Les causes sont diverses : des hommes de plus en plus déployés pour les festivités locales, l’interdiction des herbicides, une défaillance technique du bras de fauche du tracteur et un retard pris dans la verdurisation des cimetières (pour aboutir à de belles bandes de gazon entre les sépultures).

La majorité, qui regrette aussi ce constat, s’est engagée à nous fournir davantage de précisions et surtout des solutions pour améliorer la situation. De notre côté, nous avons d’ores et déjà demandé :

  • d’accélérer le processus de végétalisation des cimetière,
  • un meilleur équlibre dans les aides humaines aux associations locales
  • la possibilité d’engagements de saisonniers

Comme nous l’avons déjà déclaré, avant d’initier des nouveaux projets ci et là, commençons par bien entretenir ce qui existe en y mettant les moyens nécessaires !

Nous vous tiendrons au courant des réponses qui nous serons transmises lors de la prochaine réunion du Conseil communal…

Finances : ça fait 2 ans qu’on le dit…

Finances : ça fait 2 ans qu’on le dit…

L’argent, c’est le nerf de la guerre. Et quand les caisses sont vides (ou presque), c’est inquiétant. Voilà plusieurs années qu’on dénonce le train de vie de la majorité, les projets d’investissements trop nombreux, trop volumineux, pas toujours pertinents (ou sans résultat concret) et surtout mal étalés dans le temps. Que ce soit lors du vote du budget 2023 ou dans le récent discours des vœux du Bourgmestre, nous avons – enfin – entendu un appel à la sobriété et nous avons noté l’abandon probable de certains projets. Lesquels ? L’avenir nous le dira…

Si certains n’en étaient qu’à leurs balbutiements, d’autres sont plus avancés et ont nécessité de l’énergie, de l’argent (pour des études diverses et variées qu’il faudra payer si ce n’est déjà fait), des heures de travail et de réunions diverses. Et pour quel résultat au final ? C’est à la fois un gâchis mais aussi un très mauvais signal à l’attention de celles et ceux – et en particulier les agents communaux – qui ont œuvré avec cœur à leur élaboration.

Répondre tous azimuts à des appels à projets sans avoir la certitude d’avoir la capacité de tous les réaliser, s’engager dans plusieurs gros projets sur un temps réduit sont des manques flagrants d’anticipation, de priorisation, de planification. Si nous avons l’impression d’avoir enfin été entendu dans nos mises en garde, tout ceci est source de frustration et de gaspillage d’argent public. C’est en tous cas très loin de la bonne gestion qu’on est en droit d’attendre… et qu’on nous avait tant promis lors des dernières élections. Arrêtons d’avoir les yeux plus grands que le ventre et commençons par bien (mieux ?) entretenir et gérer ce qui existe avant d’aller plus loin.