Mois : octobre 2022

Taxes immondices en hausse

Taxes immondices en hausse

… 𝑜𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 (𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑑𝑒) 𝑙’𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑗𝑜𝑟𝑖𝑡𝑒́ 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑑’ℎ𝑢𝑖 𝑐𝑒 𝑞𝑢’𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑎𝑖𝑡 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ℎ𝑖𝑒𝑟 !

Chaque année, les communes sont invitées à vérifier que leurs tarifs des taxes immondices correspondent +/- au coût de gestion des déchets… et à les ajuster au besoin. A Yvoir, ce coût avoisine les 600.000 €/an.

L’augmentation des différents frais qui y sont liés (collectes, gestion des parcs à conteneurs, etc.) exigeait de toucher aux tarifs en vigueur… mais pas à ce point !

𝘌𝘹𝘱𝘭𝘪𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 :

  1. La facturation était jusqu’ici semestrielle (une petite facture au printemps et une plus importante fin d’année). Celle-ci sera désormais annuelle, plus importante donc, a priori en juin-juillet. Si on peut entendre l’argument de la simplification administrative et des économies en termes de gestion et d’envois postaux, il faut penser aux ménages devront assumer deux importantes factures à quelques mois d’écart seulement (une dans quelques semaines et l’autre dans 6-7 mois), en plus des autres frais quotidiens et notamment les factures énergétiques !
  2. Les tarifs ainsi ajustés provoquent une estimation des recettes 23.000 € supérieure aux coûts évalués. Alors que beaucoup de ménages sont touchés par la crise, ces surprofits sont inacceptables. Et d’autant plus quand on se souvient que La Relève, fin 2016, s’opposait fermement aux tarifs de l’époque, moins élevés et qui envisageaient un boni de « seulement » 15.000 €. Comme ils l’avaient eux-mêmes écrit alors, il s’agit d’un supplément caché de taxe sur le dos des ménages de la commune. Sauf qu’il est pire aujourd’hui que ce qu’ils critiquaient à l’époque.

Chacun appréciera ce double discours …

De notre côté, ces deux points ont largement suffi à justifier le vote négatif sur ce dossier mais qui n’aura pas suffi à faire entendre raison aux élus des autres groupes qui, tous, ont voté favorablement ce texte.

Finances – où va-t-on ?

Finances – où va-t-on ?

21 millions d’euros : de toute l’histoire de la Commune d’Yvoir, jamais on n’avait eu droit à un budget de dépenses aussi important. On pourrait presque s’en réjouir si nous en avions les moyens mais, pour EPY, cela relève de l’inconscience au moment-même où l’inflation est généralisée, où le prix de l’énergie monte en flèche et où les taux d’intérêt remontent. Et d’autant plus lorsqu’on constate que, d’une part, la majorité utilise un jeu d’écritures comptables pour annoncer un budget en léger boni alors qu’il est en réalité en déficit de près de 200.000 € et que, d’autre part, elle envisage de contracter des nouveaux emprunts pour 4,5 millions €. Un chiffre vertigineux qui représente à lui seul la moitié de l’endettement total de la commune à la fin de la dernière législature.

C’est d’autant plus inquiétant que la situation financière – déjà largement préoccupante – ne comprend pas encore de gros investissements tels que le centre sportif de Godinne, l’agrandissement de la maison communale, la maison rurale de Godinne ou encore l’école de Dorinne-Spontin qui, à eux seuls, vont encore mobiliser plus de 10 millions €. En bref : une dette qui explose et des fonds de réserve en berne.

Où sont passé les donneurs de leçons, ceux qui à la veille des dernières élections appelaient à la sobriété, à une plus grande rigueur budgétaire, à une meilleure priorisation des investissements ? Comme nous le disions déjà il y a quelques mois, il est indispensable de mieux réfléchir aux investissements ; sachant que la liste des souhaits est plus longue que celle des possibilités. La majorité doit revoir sans délai la copie de ses rêves politiques les plus fous.