Auteur/autrice : BC

Charles Pâquet, échevin et ancien Bourgmestre, rejoint EPY

Charles Pâquet, échevin et ancien Bourgmestre, rejoint EPY

Il reconnaissait le sérieux et la qualité du travail d’EPY depuis plusieurs années. Les récentes rencontres citoyennes organisées par le groupe ont été le déclic pour l’actuel échevin Charles Pâquet qui soutiendra donc notre équipe pour les élections d’octobre 2024.

Charles Pâquet est une personnalité bien connue de nos concitoyens. Avec une carrière d’abord comme salarié dans une entreprise purnodoise (aux Ets Beguin), puis d’entrepreneur et de dirigeant d’entreprise et enfin un engagement communal d’une vingtaine d’années (dont dix-sept comme échevin des travaux et une comme bourgmestre), Charles est assurément un homme d’expérience.

Si ses deux premiers mandats d’échevin (de 2000 à 2011) et son année à la tête de la commune (2012) furent pour lui épanouissantes, l’actuel échevinat le fut beaucoup moins. Entre une crise sanitaire, les grosses perturbations au sein du personnel communal ou encore une concertation à géométrie variable sur certains dossiers, il ne garde pas que de bons souvenirs de ces dernières années. Il regrette de ne pas avoir toujours été écouté, singulièrement sur le projet de nouvelle école de Dorinne-Spontin.

En questionnement depuis un certain temps, Charles Pâquet a toujours apprécié les interventions constructives, la maîtrise des dossiers et le travail sérieux de nos élus. En participant il y a quelques semaines à l’une de nos rencontres citoyennes, il a retrouvé ce qui lui manquait tant : cet espace de dialogue entre les élus et les citoyens. Il n’en fallait pas plus pour qu’il choisisse « d’écouter sa conscience » et de rejoindre le groupe EPY.

Pour autant, sans la moindre amertume, il respectera jusqu’au bout le mandat confié par les électeurs en 2018 et l’accord de majorité qui en a découlé, avec respect à l’égard de ses anciens colistiers.

L’avenir

Alors que notre commune est à la croisée des chemins face aux enjeux budgétaires, du personnel et des investissements en cours et à venir, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, en particulier celles qui peuvent nous aider à prendre les meilleures décisions.

Son arrivée a été saluée à l’unanimité des membres de notre équipe qui sont ravis de pouvoir désormais compter sur Charles et son complément de connaissances techniques et humaines.

Charles « poussera » la liste EPY et figurera donc à la 21ème place. La campagne électorale qui s’annonce sera pour lui la dernière. Comme il le dit avec sincérité et humilité, « L’heure est venue de passer la main. Pour ce dernier mandat, mon intention est de mettre mon expérience à la disposition d’une nouvelle équipe dirigeante en jouant pleinement un rôle de Conseiller communal si l’électeur m’en donne la possibilité ». Il souhaite rester en contact avec les citoyens et être un lien privilégié entre eux et les futurs responsables communaux.

En attendant, il entend assumer ses engagements et honorer ses fonctions d’échevin jusqu’au terme de la législature. Et Charles d’ajouter : « Je suis un homme libre et serein ; je continuerai à défendre l’intérêt général, à soutenir les projets qui le méritent et à être au service de tous les citoyens ».

Et Bertrand Custinne, notre chef de file, de conclure en « remerciant Charles pour l’expérience dont il a choisi de nous faire bénéficier mais aussi pour le signe de reconnaissance à l’égard du travail que nous fournissons depuis plusieurs années et des objectifs que nous poursuivons pour l’avenir ».

Mon intention est de mettre mon expérience à la disposition d’une nouvelle équipe dirigeante en jouant pleinement un rôle de Conseiller communal.

Charles Pâquet

12 millions € de nouveaux emprunts en 2024  : de la pure folie !

12 millions € de nouveaux emprunts en 2024  : de la pure folie !

Le 29 avril dernier, la majorité (LBS et La Relève) présentait le premier ajustement budgétaire de l’année 2024. Outre quelques corrections « techniques » justifiées, c’est surtout la somme des nouveaux emprunts envisagés pour cette année – 12 millions € – qui a retenu notre attention. Pour EPY, c’est de la pure folie qui va peser sur les finances communales de nombreuses années.

Le printemps est souvent l’occasion d’approuver les comptes communaux de l’année précédentes et d’effectuer un premier ajustement budgétaire pour l’année en cours. Ce fut le cas lors de la séance du Conseil communal de ce lundi 29 avril.

Du côté des comptes 2023, près de 14 millions € ont été dépensés pour les dépenses ordinaires. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • plus de 6 millions € de dépenses de personnel,
  • près de 2 millions € de dépenses de fonctionnement (assurances, énergie, etc.),
  • 3,3 millions € de dotations diverses (dont celle au CPAS, à la zone de secours et à la zone de police),
  • près d’1,2 million € de remboursements d’emprunts
  • et une « mise en provision » de 850.000 €.

Ces dépenses sont compensées par des recettes d’environ 15 millions €, ce qui laisse place à un boni d’1,3 million €. Celui a été réinjecté dans la comptabilité 2024.

S’agissant des ajustements au budget 2024, la plupart des nouveaux chiffres sont justifiés.

Notre groupe a cependant épinglé quelques dossiers plus spécifiques dont notamment :

  • l’école de Dorinne-Spontin pour laquelle un crédit de 5,5 millions € est toujours inscrit au budget alors que les dernières remises de prix connues dépassaient largement cette enveloppe.
  • la maison des associations de Godinne qui, selon un engagement de la majorité en 2022, ne devait pas dépasser 1 million €, TVA et honoraires d’études compris. Et qui est aujourd’hui présenté avec un budget de 1,5 million € hors honoraire.
  • Le projet de verdurisation du centre d’Yvoir qui, hors frais d’études, est envisagé pour un montant de 580.000 €.

12 millions € de nouveaux emprunts !

Le plus inquiétant de cet ajustement budgétaire est la somme des emprunts envisagés pour cette seule année. 12 millions € ! Ils devraient servir à financer certains dossiers non financés en 2023 mais aussi à des projets comme l’école de Dorinne-Spontin, la réfection des rues du Blacet et du Redeau à Yvoir, à l’aménagement de l’ancien camping de Spontin, à la maison des associations de Godinne, au complexe sportif de Godinne, …

S’ils se confirment tous, la commune aura plus que doublé son endettement global en une seule année (puisqu’au 31 décembre 2023, la somme totale de notre dette s’élevait à 10,6 millions €). Même si certains emprunts sont à taux faible voire à taux zéro, leur remboursement va considérablement peser sur les budgets communaux des 10-20-30 ans à venir. On parle d’environ 400.000 € de remboursements annuels supplémentaires… Du jamais vu, autant que de la pure folie à laquelle notre groupe ne peut souscrire.

Double langage…

Avant le vote global, les élus EPY ont demandé un vote spécifique sur le dossier de Godinne et celui de la verdurisation. Nous nous sommes abstenus sur le premier (dans l’attente d’éléments plus précis quant au montant des travaux envisagés) et nous avons voté contre le second. Tous les autres élus ont voté « OUI », non sans surprise, notamment à l’égard des élus LBS qui ne cachent pourtant pas leur manque d’enthousiasme sur ces dossiers…

Un exemple supplémentaire de la cohérence entre les paroles et les actes à laquelle le groupe EPY est farouchement attaché ; ce qui n’a pas l’air d’être le cas chez tout le monde.

Et Bertrand Custinne de conclure : « c’est bien beau de râler sur Facebook ou dans la rue mais si c’est pour ne rien dire au moment du vote…. à quoi bon ?! »

Verdurisation du centre d’Yvoir : restons sérieux !

Verdurisation du centre d’Yvoir : restons sérieux !

Le “Projet de maillage vert et bleu” ; voilà comment s’appelle officiellement ce dossier. Il concerne le centre d’Yvoir et vise à verduriser plusieurs espaces. Pertinent sur certains aspects comme le cimetière, il l’est beaucoup moins sur d’autre comme les aménagements envisagés Avenue de Lhonneux ou la Place des Combattants où la majorité envisage de supprimer plusieurs places de parking pour les remplacer par diverses plantations. Son coût : près de 600.000 €, sans compter celui de la main d’oeuvre pour les entretenir dans les années à venir ! Pour les finances communales, pour les commerces et les habitants concernés, EPY appelle la majorité à la raison.

Ce dossier a été présenté pour la première fois au Conseil communal en octobre 2022. Il s’agissait d’obtenir l’aval du Conseil pour rentrer la candidature de notre commune dans le cadre de l’appel à projets lancé par la Région wallonne pour améliorer la verdurisation de certains coeurs de vie. Parmi les idées avancées par les deux groupes de la majorité (La Relève ET Le Bon Sens !), on retrouve :

  1. Déminéralisation partielle de l’Avenue de Fidevoye et revégétalisation du square
  2. Amélioration et végétalisation du cimetière d’Yvoir
  3. Amélioration de l’accotement et végétalisation de la rue Puits du Champ, aux abords de la poste
  4. Déminéralisation partielle de la Place des combattants
  5. Végétalisation de l’Avenue François de Lhoneux
  6. Renforcement de la végétalisation de la Rue de l’Hôtel de ville
  7. Amélioration du Parc d’Yvoir et végétalisation partielle des berges artificielles du Bocq
  8. Végétalisation partielle de la rue de la Fenderie
  9. Végétalisation partielle du parking public situé Sur Champt
  10. Déminéralisation partielle du rond-point de la rue Sur champt
  11. Aménagement en parc d’une partie de l’ancien terrain de football Sur champt

Parmi les arguments avancés par la majorité, le besoin de “déminéraliser le centre d’Yvoir pour notamment réduire la température de quelques degrés lors de canicules”. Sérieusement, à la lueur de ces deux photos, est-on vraiment sûr qu’Yvoir ne soit pas assez “vert” ? Est-on vraiment convaincu que la flore existante est insuffisante pour nous empêcher de suffoquer lors de fortes chaleurs et que quelques plantations supplémentaires vont changer toute la donne ?

Déjà à l’époque, le groupe EPY faisait part de toute sa réserve sur certains aspects du projet. Si nous pouvons marquer notre accord sur certains points comme la verdurisation du cimetière ou de certains accotements, ou encore de l’aménagement de l’ancien terrain de foot d’Yvoir, nous sommes fermement opposés aux aménagements envisagés notamment Av de Lhonneux ou Pl. des Combattants. Dans l’intérêt des commerçants autant que des riverains, il est hors de question de réduire le nombre de places de parking et de briser la vue des habitants depuis leurs maisons. Du reste, ces aménagements nécessiteront sous peu des travaux d’entretien (taille, tontes, etc.) ; nos ouvriers sont déjà tellement sollicités par des travaux d’entretien ci et là qu’il est inutile d’en rajouter.

Depuis 18 mois, nous demandons à la majorité de retomber les pieds sur terre et nous aurions apprécié être écoutés. Mais, à l’inverse, les dirigeants communaux se sont entêtés et la candidature de la commune a été rentrée telle que proposée. Celle-ci a été retenue par les autorités régionales, ce qui a eu pour conséquence le lancement d’une étude sur l’ensemble de ces propositions. Celle-ci a été approuvée par le Conseil communal du 25 septembre 2023 à l’unanimité des membres de la majorité. Les seuls à s’opposer furent nos 3 élus EPY…

L’enveloppe budgétaire allouée à toutes ces idées s’élève aujourd’hui à 580.000 €. Une partie est subsidiée mais les récents tableaux budgétaires fournis par la majorité font quand même état d’une dépense au départ de la caisse communale, d’environ 170.000 €.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le dossier est donc à l’étude et est soumis pour avis à la population. Une première séance a eu lieu début avril et une nouvelle a lieu ce soir – 25 avril – à 20h au Maka à Yvoir. Une dernière séance est prévue le 16 mai et nous encourageons chacune et chacun à y participer, surtout si, comme nous, vous trouvez que certains aspects du projet doivent être repensés voire abandonnés. Nous invitons d’ailleurs le Collège à communiquer largement, et notamment par un toutes-boîtes adressés à l’ensemble des villageois, sur l’ultime séance programmée.

Du reste, EPY s’étonne également du “réveil tardif” de certains élus de la majorité, sans doute poussés par des vents électoralistes. C’est avant tout irrespectueux du travail fourni par les employés communaux chargés du suivi de ce dossier à la suite de leurs votes successifs. Il est surtout un peu trop simple de faire croire aujourd’hui à une attention portée aux riverains alors qu’ils ont eu l’occasion, à 4 reprises au moins (2 fois en réunion du Collège lors de la préparation des ordres du jour du Conseil et 2 fois lors de l’analyse des dossiers en séance du Conseil), de davantage “cadrer” le projet, et ce qu’ils n’ont pas fait. Où est le bon sens de certains élus de laisser des employés réfléchir à des aménagements sur lesquels ils ne sont pas d’accord… et qu’ils comptent – sans doute – ensuite bloquer ?

De notre côté, avec constance et cohérence par rapport à nos remarques depuis 18 mois, nous continuerons à défendre des aménagements raisonnables et pertinents – surtout avec de tels montants en jeu – mais en aucun cas la remise en cause de la mobilité – déjà bien compliquée à certaines heures – au centre d’Yvoir.

Mise à jour du 9 mai 2024 :

A l’occasion d’un débat budgétaire en séance du Conseil communal du 29 avril dernier, les élus EPY ont demandé un vote spécifique sur ce dossier dont la dépense venait d’être ajoutée au budget 2024.

Contre toute attente, surtout vu les critiques formulées par d’autres élus, seuls les élus EPY ont voté contre. Les élus des deux autres groupes ont voté “oui” à l’unanimité. Même pas une remarque ou une abstention de l’un ou l’autre. Ceci constitue au moins la 5ème occasion manquée pour certains élus de prendre leurs distances avec ce projet ou certains aspects de celui-ci.

Comme le déclare notre chef de file Bertrand Custinne : “c’est bien beau de râler sur Facebook et dans la rue mais si c’est pour ne rien dire au moment du vote…. à quoi bon ?!

Chacun appréciera la cohérence entre les paroles et les actes des uns et des autres… et surtout de leur efficacité comme mandataires.

Ecole de Dorinne-Spontin : encore plus cher que prévu

Ecole de Dorinne-Spontin : encore plus cher que prévu

Lors du dernier Conseil communal, le groupe EPY a demandé de faire le point sur les remises de prix des entreprises consultées pour la construction de la nouvelle école. Verdict : les offres reçues sont entre 20 et 30 % plus chères que les estimations faites par le bureau d’architecture. Ce qui, si les choses restent en l’état, devrait porter le coût de se projet à plus de 7 millions €. Inconcevable pour EPY, autant que pour la Fédération Wallonie-Bruxelles qui commence à sérieusement s’inquiéter de l’ampleur du projet. Un nouveau vote est prévu au Conseil de février.

Comme nous l’indiquions dans notre article du 21 septembre, l’accouchement de ce dossier se fait dans la douleur. D’abord conçu dans la précipitation et avec une concertation toute relative, entrainant l’incompréhension et le refus d’une grosse partie de la population, c’est désormais sur le plan budgétaire que le problème se situe. D’abord annoncé (en avril 2021) pour un budget de 3,3 millions €, hors frais d’étude, le chiffre annoncé en août dernier s’élevait à 4,950 millions € auxquels il faut ajouter les frais d’étude (+/- 500.000 €), de parking et de la liaison douce entre l’école et Dorinne ; ce qui laissait supposer une dépense d’environ 6 millions €. Plus de 60 % plus cher que le coût annoncé il y a 3 ans. Il restait à voir si les offres sollicitées correspondaient aux estimations.

Comme à notre habitude, nous avons tenu à suivre ce dossier de près et, lors de la séance du Conseil communal de janvier dernier, nous avons interrogé la majorité sur les offres reçues, leur analyse et les conclusions à en tirer. Et le bourgmestre d’admettre que les offres présentaient des chiffres entre 20 et 30% plus élevés que les estimations. Non sans ajouter que la représentante de la Fédération Wallonie-Bruxelles (qui subsidie ce dossier pour 3,3 millions €) commençait à trouver également ce budget excessif.

Au nom du groupe EPY, Géraldine Biot-Quevrin a demandé à la majorité ce qu’elle comptait faire vu la situation. Ce à quoi le bourgmestre a répondu que le Collège réfléchissait à différentes options pour faire baisser la note : phasage, relance d’une nouvelle procédure de marché public et de consultation des entreprises, … le tout en concertation avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si nos élus concèdent volontiers qu’il y a peut-être moyen d’épargner quelques miliers d’euros ci ou là, ils se sont montrés dubitatifs quant à la possibilité d’atteindre 1 million € d’économie pour en revenir à l’estimation du bureau d’étude.

Le dossier reviendra sur la table du Conseil ce lundi 26 février avec, en effet, la proposition d’une nouvelle procédure de marché. Nous serons particulièrement attentifs aux arguments que la majorité ne manquera pas d’exposer pour maintenir le cap dans ce projet en dépit de la situation de plus en plus compliquée. Et nous ne manquerons pas de vous tenir bien évidemment informés de ce qui sera décidé.

Le temps presse…

Pour rappel, les travaux doivent être terminés pour juin 2026 au risque de tout simplement perdre les subsides. Un peu plus de deux ans pour boucler la procédure d’attribution du marché et réaliser le projet nous semble de plus en plus compliqué, d’autant qu’on n’est jamais à l’abris d’imprévus et autres retards. Vu les montants en jeu, il ne faudrait pas que l’entêtement de la majorité, y compris à vouloir se projet quoi qu’il en coûte aux deniers communaux, nous fasse perdre le précieux subside et que l’ensemble de l’investissement soit à charge de la commune.

Budget 2024 : des dépenses et des emprunts records

Budget 2024 : des dépenses et des emprunts records

Comme chaque année, le dernier conseil de décembre a été l’occasion de parler “gros sous” avec les discussions et le vote du budget 2024. Pour le dernier exercice du style de cette législature, la majorité n’a pas ménagé ses efforts pour… envisager plus de 26 millions € de dépenses et ainsi exploser tous les records, y compris au niveau des emprunts ; ce qui a justifié le vote négatif des élus EPY.

A Yvoir, entre les dépenses récurrentes et les nouveaux investissements, on avait l’habitude d’avoir un budget avoisinant les 16-17 millions €. Avec plus de 26 millions de dépenses envisagées pour cette nouvelle année, jamais les finances communales n’auront été autant sous tension. Et la majorité de tenter de se justifier par l’indexation des salaires, une augmentation de la dotation du CPAS et des gros projets qui sortent en même temps. Raisons objectivement correctes mais ça n’en est pas moins réducteur ! Explications :

Dépenses de personnel : ce poste s’élève à environ 7 millions € ; soit une augmentation de 50% rien que sous cette législature. Si celle-ci s’explique en partie par l’indexation des salaires relative à la forte inflation de ces dernières années, il nous faut aussi pointer le choix délibéré de la majorité de recourir et d’engager un certain nombre d’agents avec un profil de bachelier ou d’universitaire. Si on peut partager cette décision pour l’un ou l’autre “poste-clé” dont la technicité requiert un certain degré de connaissances, nous maintenons qu’il n’était peut-être pas indispensable d’avoir autant de profils de ce type ou d’ouvrir des procédures de promotion à ce point “généreuses”. Il n’empêche qu’il faut désormais assumer et que ça pèse lourdement sur le budget.

De nouveaux emprunts pour 10 millions €.

La charge de la dette (ou le remboursement des emprunts et des intérêts qui y sont liés) est, ici aussi, en forte augmentation. De 886.000 € en 2018, ce chiffre annoncé (sur papier…) pour 2024 est de 1.255.000 € mais devrait – comme confirmé par le Bourgmestre lors de la dernière séance du Conseil communal, bondir à 1,5 voire 1,6 million € pour 2025 ! En cause : près de 10 millions € à emprunter en 2024 pour financer la part non-subsidiée de quelques “gros dossiers” (école de Dorinne-Spontin, salle de Mont, agrandissement de l’hôtel de ville, …).

La combinaison de toutes ces données, de la hausse des dossiers d’aide sociale (via le CPAS) et d’un tassement légitime des recettes fiscales ont eu pour effet d’afficher un résultat négatif de ce budget. Heureusement, des provisions sont disponibles et ont permis d’équilbrer le budget mais utiliser le bas de laine communal pour éponger des dépenses qu’on aurait pu mieux anticiper ou limiter n’est pas une solution durable. Sans compter que, notamment pour la question des emprunts, leur conséquence sur nos finances et nos capacités d’investissement vont se faire ressentir durant 15-20 ans au minimum ! Pour EPY, ce n’est pas la gestion saine et responsable que nous sommes en droit d’attendre.

Côté investissements…

On retrouve notamment la nouvelle école de Dorinne-Spontin (environ 6 millions €), les travaux de la salle La Victorieuse à Evrehailles, l’agrandissement de l’hôtel de ville (+ de 2 millions €), la rénovation de la rue du Redeau à Yvoir (+ d’1 million €)…

Au nom du groupe EPY, Bertrand Custinne a regretté qu’aucun crédit ne soit prévu pour l’entretien des espaces publics – et notamment des cimetières – alors que la majorité s’y était engagée il y a quelques mois… alors que les deux groupes de la majorité maintiennent des crédits de plusieurs centaines de milliers d’euros dans des dispositifs cyclopédestres à des endroits dont le caractère indispensable n’a toujours pas été démontré !

Nous avons également suggéré une participation des carrières aux travaux de la rue du Redeau (dont l’état est clairement imputable au charrois des camions toujours plus nombreux et plus lourds).

Ces différentes explications ont largement justifié le vote négatif que nous avons posé sur ce budget préparé par les groupes LB et La Relève.