Category: Urbanisme – logement

Lotissement “Les fechères” à Mont : EPY pose 6 conditions

Lotissement “Les fechères” à Mont : EPY pose 6 conditions

Le projet d’urbanisation d’une zone de 7ha sur les hauteurs du village suscite beaucoup d’inquiétudes. Bien que la responsabilité et l’octroi du permis sollicité reviennent exclusivement à la majorité (groupes La Relève et LBS), EPY a pris connaissance du dossier et des réactions des villageois. Et dans la mesure où ce dossier aura des répercussions au-delà de cette seule législature, il nous paraissait utile de faire connaître notre position en toute transparence. En deux mots : « NON, sauf… ».

Préambule :

Augmenter l’offre d’habitations dans nos villages n’est pas un problème en soi. Face à la raréfaction des parcelles et des biens, ça peut même être offrir quelques avantages tels que la stabilisation des prix de l’immobilier ou la possibilité pour les jeunes de nos villages de trouver de quoi rester vivre dans la région, … En outre, de nouvelles habitations sont également sources de renouveau dans la vie scolaire, associative et sociale des villages. Pour autant, ça doit se faire dans le respect du cadre bâti et de la population existante.
Rappelons qu’il s’agit d’un terrain à bâtir défini au Plan de Secteur et dont l’urbanisation fait l’objet d’un Schéma d’Orientation Local depuis 1979 donnant plusieurs précisions sur l’avenir du site. Il n’est donc pas anormal que des habitations y apparaissent un jour ni que le propriétaire cherche à en tirer un certain profit (c’est de “bonne guerre…”). Bloquer la moindre construction pourrait être assimilé à une modification de la destination de la zone et de facto, à une dévaluation de la parcelle.

Et Thierry Lessire, Conseiller de CPAS EPY et Montois, d’ajouter que « notre intention n’est pas de bloquer tout projet urbanistique car on ne change pas les règles 40 ans plus tard (et personne n’apprécierait s’il se trouvait dans la même situation) ; mais ce qui est sur la table est trop ambitieux et n’est pas respectueux du reste du village. ».

EPY pose 6 conditions :

Pour EPY, ce projet ne peut être validé en l’état et doit être amélioré sur les éléments suivants :

  • L’égouttage et toute la problématique des eaux de ruissellement qui, selon les documents présentés et les informations reçues, sont clairement insuffisants pour garantir qu’il n’y aura pas de problème en aval de la zone.
  • La préservation de plus d’espaces verts permettant le maintient d’habitats naturels de certaines espèces clairement identifiées
  • Le nombre de places de parking qui doit être revu à la hausse pour davantage correspondre à la « vraie » réalité de nos villages en termes de mobilité (imaginer que 1,3 voitures/ménage sera suffisant relève de l’utopie…).
  • Une réduction du nombre d’habitations pour se rapprocher du nombre retenu dans le S.O.L. de 1979 (7,4h/ha) nous parait essentielle.

Parallèlement à ces 4 premiers points, il nous semble indispensable que les autorités réfléchissent elles-aussi à leur responsabilité et aux actions possibles pour intégrer ces futurs nouveaux habitants en termes de mobilité et de vie du village :

  • Si la commune envisage d’accepter un tel lotissement, elle doit dès à présent 𝗲𝗻𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴𝗲𝗿 𝗲𝘁 𝗮𝗻𝗻𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗹𝗮𝘀𝘀𝗲𝘀 quelque part dans le village. En effet, autant de nouveaux ménages va générer un flux de nouveaux élèves dans l’école communale, ce qui n’est pas envisageable vu les locaux actuels (on rappelle que des classes sont toujours dans des modules annoncés comme provisoires mais qui sont là depuis 15-20 ans).
  • Au niveau de la mobilité, il faut s’attendre à 150 voire 200 voitures qui, soit prendront la direction de la vallée, soit se dirigeront vers Maillen. Tant la largeur des voiries que leur état ne sont appropriés (c’est déjà très compliqué actuellement…). On ne peut envisager un tel lotissement sans avoir une solution à ce problème.

« pour EPY, le projet doit être revu et être conditionné au préalable à la volonté des communes d’Yvoir et d’Assesse d’anticiper ou non les conséquences pour l’école, la mobilité, l’égouttage, … L’un ne peut pas aller sans l’autre et nous demandons aux autorités de rassurer la population sur ces points essentiels avant toute approbation d’une quelconque demande du promoteur ; sachant aussi que les finances locales ne permettent pas d’envisager tout ça. »

Bertrand Custinne, Conseiller communal et chef de file d’EPY
Projets éoliens : ça suffit !

Projets éoliens : ça suffit !

Vous êtes nombreux à nous interroger sur les demandes régulières de promoteurs éoliens. Nous trouvions donc intéressant d’une part de redire la position de notre groupe (inchangée depuis 10 ans !) et d’autre part, d’inviter l’ensemble des élus d’Yvoir à adopter une position claire pour toutes les demandes actuelels et à venir.

Sur le plan esthétique, certains les apprécient, d’autre pas. Il s’agit d’avis clairement subjectifs qui doivent pouvoir être au moins entendus et, idéalement, respectés.

Le secteur de l’énergie est en constante évolution et chacun doit prendre sa part de l’effort. Pour autant, nous estimons (et c’était déjà le cas lorsque notre groupe avait rédigé et voté avec les élus LB en 2013 un avis à l’attention du Gouvernement wallon) que notre commune et les paysages avoisinants ont déjà largement pris leur part dans cet effort. En bref, n’encombrons plus le paysage par de nouvelles machines.

Même si notre position pourrait être complétée de considérations techniques, environnementales ou financières, nous estimons que ce seul critère est suffisant pour décliner les demandes des promoteurs.

Et c’est tout à fait dans cet objectif que nous venons de déposer un texte qui sera soumis au Conseil communal de ce lundi 30/1. Nous proposons ni plus ni moins que les (futurs) avis à rendre par le Collège soient d’office négatifs, au moins au motif de cette concentration déjà suffisante. Ce texte, s’il est adopté (ce que nous espérons), n’interdira pas un promoteur de tenter le coup mais nous espérons qu’il en dissuadera une partie d’entre eux et, surtout, qu’il rassura la population via une position claire et connue de tous.

NB : rappelons qu’il ne s’agit pas d’initiatives communales, que la commune n’a qu’un “simple” avis à remettre et que la décision finale revient au Gouvernement wallon.

Yvoir : une reconfiguration citoyenne !

Yvoir : une reconfiguration citoyenne !

A Yvoir, plus personne n’ignore le projet d’urbanisation de l’ancien terrain de foot et, plus globalement, d’aménagement général du centre du village, y compris le quartier du Maka.

Depuis quelques temps, on constate un certain nombre de réactions, parfois très émotionnelles, autour de projets qui font l’actualité de nos villages et qui, pour la plupart, sont nécessaires. Celui d’Yvoir n’y échappe pas et c’est le signe de l’implication et de l’attention que les villageois portent à l’évolution de l’espace qui les entoure. Attention toutefois à écouter et à respecter les avis, mêmes divergents ; et à ne pas glisser vers des critiques stériles…

En reconnaissant que faire l’unanimité est (quasi) impossible et qu’il y a parfois des raisons objectives qui poussent à opter pour une solution plutôt qu’une autre, les élus ont aussi leur part du travail à fournir en écoutant, en tendant vers le consensus et la meilleure solution et, surtout, en répondant de manière argumentée aux différents points soulevés.

Concernant le centre d’Yvoir (comme pour les autres dossiers…), EPY considère que la reconfiguration de tout cet espace doit dès à présent s’imaginer avec les citoyens. Si l’expertise du BEP (chargé de cette étude) est un véritable atout, il nous faut aussi tendre l’oreille aux villageois dont le paysage et les habitudes vont être modifiés. Nous plaidons dès à présent pour des bâtiments s’intégrant parfaitement dans le cadre bâti existant, tant au niveau des gabarits que des teintes utilisées. Nous demandons aussi que la vue, depuis les maisons avoisinantes, soit respectée. Enfin, nous plaidons pour les nouveaux aménagements intègrent des espaces de convivialité et de jeux, notamment pour les jeunes, en pensant aussi aux personnes à mobilité réduite.