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Compte-rendu du Conseil communal du 26 août 2024

Compte-rendu du Conseil communal du 26 août 2024

3 dossiers ont essentiellement animés les débats du Conseil communal de ce lundi 26 août 2024 : la reconstruction de la salle La Victorieuse à Evrehailles, la future école de Dorinne-Spontin et les location de la salle du Maka à Yvoir. Entre approximations, précipitations et aveu de faiblesse, cette fin de législature laisse un goût particulier : celui d’un manque de professionnalisme et de rigueur.

Peu de points figuraient à l’ordre du jour mais les débats furent nourris (et respectueux !).

Dès le début de la séance, Thierry Lannoy et Géraldine Biot ont abordé le dossier de la reconstruction de la salle La Victorieuse dont la stabilité est mise en cause depuis plusieurs années. Bien que tout à fait déterminés à maintenir une salle dans ce village, nos élus se sont abstenus dans le vote final apparaissant davantage comme de la précipitation électorale plutôt qu’une approche raisonnable. Les raisons :

  • Une expertise qui eût pu être plus poussée, avec notamment une vérification des fondations ;
  • Un dossier présenté en dehors de toute subsidiation possible et qui fait donc perdre à la commune plusieurs centaines de milliers d’euros.
  • Le taux d’honoraire comme unique critère de choix du futur architecte (alors que d’autres projets similaires ont été préparé avec d’autres critères très pertinents comme l’architecture envisagée, l’approche générale, les délais d’exécution, etc.)
  • Un dossier présenté en période dites « d’affaires prudentes » durant laquelle le Ministre des Pouvoirs locaux recommande pourtant vivement de ne prendre aucune décision de ce genre pour éviter de mettre les futurs élus communaux devant le fait accompli (en étant contraints d’assumer des décisions que leurs prédécesseurs auront pris).

A la demande de notre groupe, le dossier de l’école de Dorinne-Spontin a une nouvelle fois été abordé. En cause cette fois-ci, l’attribution du marché de travaux mi-juillet qui, selon-nous, soulève plusieurs questions.

  1. Nous avons noté certains changements de matériaux (toiture végétalisée désormais traditionnelle, disparition de l’isolation en fibre de bois, remplacement du parquet par du Lino, remplacement des parois en bois par du plâtre, …) mettant à mal le côté durable et innovant pourtant souhaité dès le début du projet.  A regrets selon la réponse fournie par le Collège, mais nécessaire pour que « ça rentre » dans le budget prévu.
  2. Renseignements pris, ces changements de matériaux, notamment sur l’aspect extérieur du bâtiment, pourraient avoir une incidence sur la validité du permis d’urbanisme délivré il y a un an. Avec des réponses diverses selon qu’elles venaient de l’échevin en charge du dossier ou du bourgmestre, aucun d’eux n’a semblé partager nos inquiétudes, ni même envisager de vérifications.
  3. Nous avons également rappelé les délais particulièrement serrés pour la réalisation de ce chantier (dont la fin doit impérativement intervenir pour juin 2026 au risque de perdre les subsides promis). Ici aussi, le fait que le début du chantier soit finalement planifié pour octobre (au début de la période de mauvais temps…) plutôt qu’en août comme annoncé il y a quelques mois, ne semble pas non plus inquiéter davantage les élus, qui nous assurent que tout est sous contrôle.
  4. Le dossier comprend aussi ce que nous appelons « des fausses économies » (réductions drastiques du nombre de panneaux photovoltaïques, report de certaines peintures, suppression du mobilier encastré et de la cuisine, etc.) qui vont inévitablement engendrer des dépenses ultérieures, sans doute à des prix et autres conditions de financement bien différentes que celles qu’on pouvait avoir aujourd’hui.
    Mais la majorité a l’esprit apaisé ; l’actuelle addition « rentre dans le budget », le reste n’étant sans doute que pure futilité…
  5. Nous avons également des prix qui interpellent. Sans même avoir subi la moindre modification, nous constatons que le prix de certains postes a fondu de moitié, non sans susciter quelques questions sur la fiabilité des prix ou la qualité des marchandises. Pire, alors que nous espérions avoir des prix réduits, plusieurs postes font l’objet de prix revus à la hausse, parfois importantes. Et d’ajouter que certaines fluctuations se marquent en semaines d’écart seulement. Nous avons ainsi noté que le prix des portes et fenêtres avait gonflé de 15% entre les prix remis le 13 mai et ceux transmis le 14 juin. Nous constatons aussi de très fortes variations dans les prix du matériel électrique.
    Aucune réponse ne nous a été communiquée à ce sujet.

S’il est vrai que rien n’obligeait le Collège à répondre à nos interrogations séance tenante, nous  attendions toutefois qu’un dossier aussi important aie été analysé avec minutie et que le Collège soit en mesure de justifier spontanément de tels éléments. Mais c’était sans compter qu’aucun comparatif n’aie visiblement été réalisé, ni par le Bureau d’étude, ni par l’échevin en charge du dossier ou ses collègues, pour analyser l’évolution des prix de chaque poste entre l’offre de base (en décembre) et celle définitive (mi-juin).
Ignoraient-ils les réponses ou ont-ils simplement refusé de nous les fournir ? Nous ne le saurons jamais…
Pour EPY, dans un cas comme dans l’autre, c’est un manque de professionnalisme évident !

Comme Bertrand Custinne l’a déclaré en séance, l’objectif de cette intervention n’était plus d’ergoter sur la volonté politique de créer – ou pas – une école, mais bien de désormais veiller à ce que le dossier évolue au mieux et que les intérêts de la commune soient préservés et qu’on aboutisse au mieux pour chacun. Nous sommes aujourd’hui loin d’être rassurés sur l’avenir de ce dossier… Nous avons par contre bien noté l’empressement du Bourgmestre à venir au secours de l’Echevin en charge du dossier qui, bien qu’ayant visiblement assisté aux nombreuses réunions, semblait bien en peine de tout maîtriser et de savoir répondre à nos questions. Doit-on y voir un signe quelconque en vue du 13 octobre… ? Chacun appréciera.

Avant la clôture de la séance, Géraldine Biot a interrogé la majorité sur l’évolution des tarifs de la salle du Maka qui, selon une récente analyse, ont été modifiés courant 2023 sans l’aval du conseil communal. Au nom du Collège, l’échevin Defresne a d’emblée admis une carence dans ce dossier et que rien n’avait été fait sous cette mandature. Pire, aucun d’eux ne semblaient se souvenir qu’un tarif a été validé par le Conseil communal en avril 2013. Seul hic, c’est que les prix demandés aujourd’hui n’ont donc strictement aucune base juridique, ce qui ouvre la voie à des recours et autres demandes de remboursement, que ce soit par les clubs ou les locataires occasionnels concernés.

A la lueur de ces différents points, il semble temps que cette législature se termine et qu’une gestion plus professionnelle et plus rigoureuse s’installe à la maison communale.

Quoi de neuf au PCDR ?

Quoi de neuf au PCDR ?

Dossiers avortés ou qui patinent (Mont, Evrehailles, Bauche, …) : STOP à cette perte de temps… et d’argent ! Nous attendons davantage de proactivité, d’ambition voire de motivation de la part de la majorité, et notamment de l’échevin responsable que l’on entend fort peu défendre ces dossiers…

L’enjeux pour nos villages et pour les finances communales est bien trop important pour que ce département soit géré avec autant de légèreté.

Pour rappel, l’actuel PCDR a été validé le 28 juin 2012 par le Gouvernement wallon avec, à la clé, des subsides. Il contient une liste de nombreux projets dont certains sont déjà réalisés comme le carrefour de l’école de Dorinne, la liaison cyclopédestre Mont-CHU, la rénovation du centre de Purnode, les portes de villages, … ou encore des projets en gestation comme la salle de Mont, le ViciGAL ou la maison des associations de Godinne.

Ce programme d’investissements arrivera à échéance le 28 juin. Tous les projets n’ayant pas reçu le feu vert ministériel à cette date ne pourront donc plus se réaliser via l’actuelle programmation.

Le groupe EPY s’inquiète du suivi accordé à ce PCDR, peut-être aussi un manque de motivation (?) mais à tout le moins un certain manque d’anticipation de l’actuelle majorité. Exemples récents :

– La salle de Mont :

Ce dossier est récemment revenu en urgence sur la table du Conseil pour une question technique … que nous l’avions soulevée dès octobre ! Avec, au final, un risque accru que le dossier ne soit pas validé avant fin juin et qu’il tombe définitivement aux oubliettes après tant d’heures et d’argent consacrés à l’élaboration du dossier. Rien n’empêchait le Collège de vérifier nos informations dès la fin octobre et de faire voter un dossier corrigé dans la foulée indépendamment des autres questions (urbanistiques notamment) toujours en suspens.

– Le Boulevard des Combattants à Evrehailles :

Annoncé avec enthousiasme auprès des villageois fin 2021, il vient d’être mis en stand-by au motif qu’il n’est plus possible de le finaliser d’ici juin ! Comme l’indique notre chef de file, Bertrand Custinne, par ailleurs ancien Echevin du PCDR : « 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑖𝑡𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑔𝑟𝑒𝑡𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒, 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑢𝑛 𝑐𝑎𝑑𝑒𝑎𝑢 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒́𝑏𝑎𝑙𝑙𝑒́. »

– La rénovation du centre du Bauche :

Dossier annoncé comme prioritaire pour 2021 (avant celui d’Evrehailles donc) et qui n’a même pas été entamé ! C’est d’autant plus désolant que la Commission chargée de son élaboration ne s’est pas réunie entre février et novembre 2021 et qu’aucun des projets planifiés pour 2021-2022 n’a avancé durant ces 9 mois !

C’est irrespectueux à l’égard des avis et propositions formulés par la Commission Locale de Développement Rural.

Et d’ajouter que les responsables communaux savent bien qu’un dossier PCDR ne se finalise pas en quelques mois et ne nous pouvons accepter les versions et excuses édulcorées que la majorité utilise pour justifier la mise en stand-by de ces dossiers.

– Relance d’un PCDR 2.0 :

Ces grands projets d’amélioration de nos villages sont désormais suspendus à la relance d’une nouvelle programmation. Seul hic : les travaux préparatoires n’ont pas encore officiellement débuté (malgré plusieurs demandes de notre groupe depuis 2020). Sachant qu’il faut environ 2 ans pour franchir toutes les étapes, chaque jour qui passe repousse d’autant la validation finale du Gouvernement wallon et, avec elle, les subsides de plusieurs centaines de milliers d’euros. Nous avons donc exhorté la majorité à anticiper la désignation d’un bureau d’études.

Sous l’ancienne mandature, on entendait Patrick Evrard – aujourd’hui à la tête de la commune – houspiller l’ancienne majorité pour qu’on sorte un nouveau dossier au minimum chaque année. Ici, à part la maison des associations de Godinne (qui attend le feu vert wallon) et le lancement cette de budgets participatifs, aucun autre nouveau dossier n’est à pointer depuis 2018 !

En bref, EPY ne peut que constater qu’on consacre un temps certain à détricoter et à bricoler des anciens dossiers mais, en attendant, on n’avance sur rien de neuf (ou presque).