Ecole de Dorinne-Spontin : encore plus cher que prévu

Ecole de Dorinne-Spontin : encore plus cher que prévu

Lors du dernier Conseil communal, le groupe EPY a demandé de faire le point sur les remises de prix des entreprises consultées pour la construction de la nouvelle école. Verdict : les offres reçues sont entre 20 et 30 % plus chères que les estimations faites par le bureau d’architecture. Ce qui, si les choses restent en l’état, devrait porter le coût de se projet à plus de 7 millions €. Inconcevable pour EPY, autant que pour la Fédération Wallonie-Bruxelles qui commence à sérieusement s’inquiéter de l’ampleur du projet. Un nouveau vote est prévu au Conseil de février.

Comme nous l’indiquions dans notre article du 21 septembre, l’accouchement de ce dossier se fait dans la douleur. D’abord conçu dans la précipitation et avec une concertation toute relative, entrainant l’incompréhension et le refus d’une grosse partie de la population, c’est désormais sur le plan budgétaire que le problème se situe. D’abord annoncé (en avril 2021) pour un budget de 3,3 millions €, hors frais d’étude, le chiffre annoncé en août dernier s’élevait à 4,950 millions € auxquels il faut ajouter les frais d’étude (+/- 500.000 €), de parking et de la liaison douce entre l’école et Dorinne ; ce qui laissait supposer une dépense d’environ 6 millions €. Plus de 60 % plus cher que le coût annoncé il y a 3 ans. Il restait à voir si les offres sollicitées correspondaient aux estimations.

Comme à notre habitude, nous avons tenu à suivre ce dossier de près et, lors de la séance du Conseil communal de janvier dernier, nous avons interrogé la majorité sur les offres reçues, leur analyse et les conclusions à en tirer. Et le bourgmestre d’admettre que les offres présentaient des chiffres entre 20 et 30% plus élevés que les estimations. Non sans ajouter que la représentante de la Fédération Wallonie-Bruxelles (qui subsidie ce dossier pour 3,3 millions €) commençait à trouver également ce budget excessif.

Au nom du groupe EPY, Géraldine Biot-Quevrin a demandé à la majorité ce qu’elle comptait faire vu la situation. Ce à quoi le bourgmestre a répondu que le Collège réfléchissait à différentes options pour faire baisser la note : phasage, relance d’une nouvelle procédure de marché public et de consultation des entreprises, … le tout en concertation avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si nos élus concèdent volontiers qu’il y a peut-être moyen d’épargner quelques miliers d’euros ci ou là, ils se sont montrés dubitatifs quant à la possibilité d’atteindre 1 million € d’économie pour en revenir à l’estimation du bureau d’étude.

Le dossier reviendra sur la table du Conseil ce lundi 26 février avec, en effet, la proposition d’une nouvelle procédure de marché. Nous serons particulièrement attentifs aux arguments que la majorité ne manquera pas d’exposer pour maintenir le cap dans ce projet en dépit de la situation de plus en plus compliquée. Et nous ne manquerons pas de vous tenir bien évidemment informés de ce qui sera décidé.

Le temps presse…

Pour rappel, les travaux doivent être terminés pour juin 2026 au risque de tout simplement perdre les subsides. Un peu plus de deux ans pour boucler la procédure d’attribution du marché et réaliser le projet nous semble de plus en plus compliqué, d’autant qu’on n’est jamais à l’abris d’imprévus et autres retards. Vu les montants en jeu, il ne faudrait pas que l’entêtement de la majorité, y compris à vouloir se projet quoi qu’il en coûte aux deniers communaux, nous fasse perdre le précieux subside et que l’ensemble de l’investissement soit à charge de la commune.