Category: Finances

Conseil communal du 24 octobre 2022

Conseil communal du 24 octobre 2022

En complément de notre article de jeudi dernier sur le vote – majorité contre opposition – de la taxe immondices 2023, voici un rapide compte-rendu de la séance du conseil communal de ce 24 octobre :

3ème modification budgétaire : votée également majorité contre opposition. Les raisons ? => un programme d’investissements toujours aussi chargé malgré nos demandes répétées d’envisager davantage de sobriété vu l’état des finances communales.

Repas dans les écoles communales : le prestataire désigné il y a quelques temps ayant décidé de stopper la collaboration, il fallait relancer un marché au plus vite. Nous avons regretté que la commune n’ait pas opté pour une procédure d’urgence mais nous avons tout de même validé le lancement de la procédure proposée, avec l’espoir que les élèves de nos écoles puissent retrouver des repas sains et équilibrés au plus vite, sans doute pas avant début 2023.

Entretien des défibrillateurs publics : nous avons validé à l’unanimité l’intégration de l’asbl La Victorieuse d’Evrehailles dans la centrale d’achat organisée par la commune depuis 2017 et permettant aux comités qui le souhaitent et qui sont dotés d’un tel appareil d’économiser quelques dizaines d’euros annuellement. Ce vote fut aussi l’occasion pour notre conseiller Thierry Lannoy faire remarquer au Collège que le marché attribué à l’été 2017 était obsolète depuis 2020, ce qu’il semblait manifestement ignorer. Une nouvelle procédure sera lancée prochainement.

Appel à projets “Maillage vert et bleu” : celui-ci, lancé par le Gouvernement Wallon, permettrait d’obtenir 80% de subsides pour des dépenses visant à « embellir » notre cadre et assurer davantage de convivialité. Comme nous l’avons fait remarquer en séance, même si ça peut paraître fort sympathique au premier abord, tant la situation socioéconomique que l’état des finances communales doivent nous obliger à revoir nos priorités. L’esthétique, c’est bien … mais ce n’est pas ça que la plupart des ménages attendent. Certes, il y a des idées intéressantes comme le parc d’Yvoir ou l’ancien terrain de foot, mais nous ne pouvons être d’accord avec l’idée avancée par la majorité de végétaliser une partie de l’Avenue de Lhonneux à Yvoir (en supprimant plusieurs places de parking et en les remplaçant par des arbres ou des pelouses) ; une rue qui, par ailleurs, fut rénovée il y a 15 ans et qui est en parfait état ! Comme notre conseillère communale Géraldine Biot l’a souligné, qu’on consacre déjà les moyens nécessaires à l’entretien des espaces publics actuels plutôt que d’imaginer de nouvelles choses qui vont coûter de l’argent public et qui ne sont pas indispensable à la vie communale. La majorité ayant promis de consulter les citoyens sur ce dossier, nous nous sommes abstenus sur ce point mais nous seront vigilants pour que les dossiers rentrés soient d’une pertinence irréprochable.

Subsides aux clubs sportifs : pour la 3è année consécutive, nous avons relevé plusieurs incohérences dans le calcul proposé par le Collège. A la demande de notre Conseiller Bertrand Custinne, le point a été reporté à la prochaine séance le temps de réaliser les vérifications et corrections. Nous avons également suggéré de relire attentivement le règlement fixant les conditions (pourtant très claires) d’octroi desdits subsides afin de mieux les maîtriser à l’avenir.

Population scolaire : l’échevine de l’enseignement nous a dressé un topo exhaustif des effectifs, tant au niveau des élèves que du personnel éducatif et d’encadrement de nos écoles.

Taxes immondices en hausse

Taxes immondices en hausse

… 𝑜𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 (𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑑𝑒) 𝑙’𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑗𝑜𝑟𝑖𝑡𝑒́ 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑑’ℎ𝑢𝑖 𝑐𝑒 𝑞𝑢’𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑎𝑖𝑡 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ℎ𝑖𝑒𝑟 !

Chaque année, les communes sont invitées à vérifier que leurs tarifs des taxes immondices correspondent +/- au coût de gestion des déchets… et à les ajuster au besoin. A Yvoir, ce coût avoisine les 600.000 €/an.

L’augmentation des différents frais qui y sont liés (collectes, gestion des parcs à conteneurs, etc.) exigeait de toucher aux tarifs en vigueur… mais pas à ce point !

𝘌𝘹𝘱𝘭𝘪𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 :

  1. La facturation était jusqu’ici semestrielle (une petite facture au printemps et une plus importante fin d’année). Celle-ci sera désormais annuelle, plus importante donc, a priori en juin-juillet. Si on peut entendre l’argument de la simplification administrative et des économies en termes de gestion et d’envois postaux, il faut penser aux ménages devront assumer deux importantes factures à quelques mois d’écart seulement (une dans quelques semaines et l’autre dans 6-7 mois), en plus des autres frais quotidiens et notamment les factures énergétiques !
  2. Les tarifs ainsi ajustés provoquent une estimation des recettes 23.000 € supérieure aux coûts évalués. Alors que beaucoup de ménages sont touchés par la crise, ces surprofits sont inacceptables. Et d’autant plus quand on se souvient que La Relève, fin 2016, s’opposait fermement aux tarifs de l’époque, moins élevés et qui envisageaient un boni de « seulement » 15.000 €. Comme ils l’avaient eux-mêmes écrit alors, il s’agit d’un supplément caché de taxe sur le dos des ménages de la commune. Sauf qu’il est pire aujourd’hui que ce qu’ils critiquaient à l’époque.

Chacun appréciera ce double discours …

De notre côté, ces deux points ont largement suffi à justifier le vote négatif sur ce dossier mais qui n’aura pas suffi à faire entendre raison aux élus des autres groupes qui, tous, ont voté favorablement ce texte.

Finances – où va-t-on ?

Finances – où va-t-on ?

21 millions d’euros : de toute l’histoire de la Commune d’Yvoir, jamais on n’avait eu droit à un budget de dépenses aussi important. On pourrait presque s’en réjouir si nous en avions les moyens mais, pour EPY, cela relève de l’inconscience au moment-même où l’inflation est généralisée, où le prix de l’énergie monte en flèche et où les taux d’intérêt remontent. Et d’autant plus lorsqu’on constate que, d’une part, la majorité utilise un jeu d’écritures comptables pour annoncer un budget en léger boni alors qu’il est en réalité en déficit de près de 200.000 € et que, d’autre part, elle envisage de contracter des nouveaux emprunts pour 4,5 millions €. Un chiffre vertigineux qui représente à lui seul la moitié de l’endettement total de la commune à la fin de la dernière législature.

C’est d’autant plus inquiétant que la situation financière – déjà largement préoccupante – ne comprend pas encore de gros investissements tels que le centre sportif de Godinne, l’agrandissement de la maison communale, la maison rurale de Godinne ou encore l’école de Dorinne-Spontin qui, à eux seuls, vont encore mobiliser plus de 10 millions €. En bref : une dette qui explose et des fonds de réserve en berne.

Où sont passé les donneurs de leçons, ceux qui à la veille des dernières élections appelaient à la sobriété, à une plus grande rigueur budgétaire, à une meilleure priorisation des investissements ? Comme nous le disions déjà il y a quelques mois, il est indispensable de mieux réfléchir aux investissements ; sachant que la liste des souhaits est plus longue que celle des possibilités. La majorité doit revoir sans délai la copie de ses rêves politiques les plus fous.

Emprunter de l’argent coûte aussi de l’argent…

Emprunter de l’argent coûte aussi de l’argent…

Avec les crises successives et les prix qui s’envolent, les temps sont durs pour tout le monde, y compris pour les communes. A Yvoir, si nos réserves ne sont déjà plus ce qu’elles étaient, elles permettent encore de faire face aux contraintes actuelles. Mais elles ne sont pas éternelles. En prime, les bonis résultant des exercices budgétaires sont de plus en plus minces, au point de ne quasi plus savoir alimenter lesdites réserves. Un cercle vicieux qui appelle plus que jamais à la sobriété et à la vigilance.

Si les contraintes extérieures sont réelles, les choix politiques ne sont pas non plus étrangers à cette situation. Et c’est précisément le sens de notre intervention lors du Conseil d’avril où nous constations que la majorité envisageait d’emprunter plus de 4 millions € pour financer divers projets qu’on ne parvient plus à financer sur fonds propres. Ce qui nous amènera, pour la toute première fois, à avoir des remboursements annuels d’emprunts dépassant le million d’euros dès 2023. Et c’est sans compter ceux envisagés d’ici 2024 pour financer les probables centre sportif de Godinne, agrandissement de la maison communale, maison rurale de Godinne ou encore l’éventuelle école de Dorinne-Spontin, …

Vivre de plus en plus à crédit pèse sur nos possibilités d’économiser et d’investir sur fonds propres. Ce n’est pas la solution et ça doit nous imposer, à tous, de mieux réfléchir aux investissements et à leur efficience ; sachant que la liste des souhaits est bien plus longue que celle des possibilités. Mieux différencier l’essentiel de l’accessoire, s’assurer que l’argent investi sera correctement et pleinement utilisé, ou encore rechercher les solutions les plus avantageuses doivent s’imposer face aux tentations et aux rêves politiques les plus fous.

Conseil communal du 25 avril 2022

Conseil communal du 25 avril 2022

« 𝑆𝑖 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑑𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑜𝑛𝑠 𝑙’𝑎𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖 𝑠𝑢𝑟 𝑙’𝑖̂𝑙𝑒 𝑑’𝑌𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒𝑠, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑖𝑔𝑛𝑜𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙’𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑑’𝑢𝑛 𝑑𝑒𝑚𝑖-𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑒𝑢𝑟𝑜𝑠. 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑜𝑔𝑒𝑜𝑛𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙’𝑜𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑢𝑛𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒𝑠 𝑎𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 𝑑’𝑢𝑛 𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑛 𝑎𝑙𝑒́𝑎𝑠 𝑑’𝑖𝑛𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ℎ𝑦𝑝𝑒𝑟-𝑒́𝑙𝑒𝑣𝑒́ 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑚𝑏𝑒́𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑎𝑠𝑖-𝑒𝑥𝑐𝑙𝑢𝑠𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑢𝑛 𝑜𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑖𝑣𝑒́ (𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑖̂𝑙𝑒) ».

Non, il ne s’agit pas de propos qu’EPY a tenu hier au conseil communal… mais bien de deux phrases tirées d’un article du site internet de La Relève daté du 20 décembre 2016. Le même groupe qui, hier soir, a pourtant voté un subside supplémentaire de 25.000 € en faveur du SI pour rénover l’île suite aux inondations de l’été dernier.

Ce subside vient s’ajouter aux autres dont bénéficie anuellement le SI et qui se chiffre, pour les 6 dernières années à 226.500 €. Sans compter le local mis à leur disposition ou encore les heures incalculables que les ouvriers communaux consacrent lors de chaque événement que cette asbl organise. Aucune autre association de nos villages ne dispose d’une telle aide, même pas du quart, alors que, eux aussi, s’activent pour animer nos quartiers.

Nous saluons sans hésiter le dynamisme des bénévoles du S.I. et le travail réalisé tant sur l’île que dans les manifestations qu’ils organisent ou encore l’aide qu’ils apportent à certains comités. Et nous n’avons aucune objection à les soutenir. Mais nous pointons depuis longtemps le déséquilibre évident entre les moyens, tant humains que financiers, mis à leur disposition face à ceux dont bénéficient les autres associations de la commune.

=> Pourquoi donner un nouveau subside au SI alors qu’ils en ont déjà bénéficié de beaucoup d’autres avant … et que leurs liquidités avoisinaient fin 2020 plus de 60.000 € ?

=> Pourquoi ne pas les aider avec simplement un prêt sans intérêt… comme la commune le fait pour d’autres comités qui doivent réaliser des investissements ?

=> Comme nous l’avons fait hier soir, est-ce trop demander que d’avoir plus d’équité entre toutes les associations de la commune ?

Comme l’a déclaré hier Bertrand Custinne : « La commune n’est pas la “Visa Gold” du S.I. ! N’oublions pas que chaque heure et chaque euro accordé à l’un, on ne le donne pas à un autre. »

Alors que nous nous sommes abstenus sur ce point, cette demande de subsides a été validée par les deux groupes de la majorité, y compris de La Relève qui ne semble plus être aussi aussi dérangée par l’opération que par le passé. Dont acte, non sans une certaine déception…

Avant ce dossier, nous avons pris connaissance du Compte communal 2021, lequel a été présenté en boni de « seulement » 41.048 € sur des enveloppes de plus de 11 millions d’euros. Ce qui illustre la grande prudence qu’il convient désormais d’avoir avec toutes les dépenses auxquelles on songe. Le sens des priorités et de la sobriété devra inévitablement guider les choix futurs…

Ce compte a permis d’adopter le premier ajustement budgétaire 2022. L’occasion de souligner que la majorité prévoit pour près de 4 millions € d’emprunts supplémentaires cette année, ce qui fera passer la barre symbolique du million € de charge annuelle de la dette dès l’an prochain et qui, de facto, compliquera nos possibilités de dépenses sur fonds propres.

Lors de ce conseil, nous avons également validé…

– des dotations aux directeurs d’école pour couvrir les achats urgents,

– le remplacement de la chaudière de l’école de Godinne

– le renouvellement des sanitaires de l’école de Mont

– le placement de parkings pour vélos dans les différents villages

– ainsi que plusieurs ordres du jour d’intercommunales