Category: Travaux

Finances : ça fait 2 ans qu’on le dit…

Finances : ça fait 2 ans qu’on le dit…

L’argent, c’est le nerf de la guerre. Et quand les caisses sont vides (ou presque), c’est inquiétant. Voilà plusieurs années qu’on dénonce le train de vie de la majorité, les projets d’investissements trop nombreux, trop volumineux, pas toujours pertinents (ou sans résultat concret) et surtout mal étalés dans le temps. Que ce soit lors du vote du budget 2023 ou dans le récent discours des vœux du Bourgmestre, nous avons – enfin – entendu un appel à la sobriété et nous avons noté l’abandon probable de certains projets. Lesquels ? L’avenir nous le dira…

Si certains n’en étaient qu’à leurs balbutiements, d’autres sont plus avancés et ont nécessité de l’énergie, de l’argent (pour des études diverses et variées qu’il faudra payer si ce n’est déjà fait), des heures de travail et de réunions diverses. Et pour quel résultat au final ? C’est à la fois un gâchis mais aussi un très mauvais signal à l’attention de celles et ceux – et en particulier les agents communaux – qui ont œuvré avec cœur à leur élaboration.

Répondre tous azimuts à des appels à projets sans avoir la certitude d’avoir la capacité de tous les réaliser, s’engager dans plusieurs gros projets sur un temps réduit sont des manques flagrants d’anticipation, de priorisation, de planification. Si nous avons l’impression d’avoir enfin été entendu dans nos mises en garde, tout ceci est source de frustration et de gaspillage d’argent public. C’est en tous cas très loin de la bonne gestion qu’on est en droit d’attendre… et qu’on nous avait tant promis lors des dernières élections. Arrêtons d’avoir les yeux plus grands que le ventre et commençons par bien (mieux ?) entretenir et gérer ce qui existe avant d’aller plus loin.

Conseil communal du 25 avril 2022

Conseil communal du 25 avril 2022

« 𝑆𝑖 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑑𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑜𝑛𝑠 𝑙’𝑎𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖 𝑠𝑢𝑟 𝑙’𝑖̂𝑙𝑒 𝑑’𝑌𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒𝑠, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑖𝑔𝑛𝑜𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙’𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑑’𝑢𝑛 𝑑𝑒𝑚𝑖-𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑒𝑢𝑟𝑜𝑠. 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑜𝑔𝑒𝑜𝑛𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙’𝑜𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑢𝑛𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒𝑠 𝑎𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 𝑑’𝑢𝑛 𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑛 𝑎𝑙𝑒́𝑎𝑠 𝑑’𝑖𝑛𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ℎ𝑦𝑝𝑒𝑟-𝑒́𝑙𝑒𝑣𝑒́ 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑚𝑏𝑒́𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑎𝑠𝑖-𝑒𝑥𝑐𝑙𝑢𝑠𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑢𝑛 𝑜𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑖𝑣𝑒́ (𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑖̂𝑙𝑒) ».

Non, il ne s’agit pas de propos qu’EPY a tenu hier au conseil communal… mais bien de deux phrases tirées d’un article du site internet de La Relève daté du 20 décembre 2016. Le même groupe qui, hier soir, a pourtant voté un subside supplémentaire de 25.000 € en faveur du SI pour rénover l’île suite aux inondations de l’été dernier.

Ce subside vient s’ajouter aux autres dont bénéficie anuellement le SI et qui se chiffre, pour les 6 dernières années à 226.500 €. Sans compter le local mis à leur disposition ou encore les heures incalculables que les ouvriers communaux consacrent lors de chaque événement que cette asbl organise. Aucune autre association de nos villages ne dispose d’une telle aide, même pas du quart, alors que, eux aussi, s’activent pour animer nos quartiers.

Nous saluons sans hésiter le dynamisme des bénévoles du S.I. et le travail réalisé tant sur l’île que dans les manifestations qu’ils organisent ou encore l’aide qu’ils apportent à certains comités. Et nous n’avons aucune objection à les soutenir. Mais nous pointons depuis longtemps le déséquilibre évident entre les moyens, tant humains que financiers, mis à leur disposition face à ceux dont bénéficient les autres associations de la commune.

=> Pourquoi donner un nouveau subside au SI alors qu’ils en ont déjà bénéficié de beaucoup d’autres avant … et que leurs liquidités avoisinaient fin 2020 plus de 60.000 € ?

=> Pourquoi ne pas les aider avec simplement un prêt sans intérêt… comme la commune le fait pour d’autres comités qui doivent réaliser des investissements ?

=> Comme nous l’avons fait hier soir, est-ce trop demander que d’avoir plus d’équité entre toutes les associations de la commune ?

Comme l’a déclaré hier Bertrand Custinne : « La commune n’est pas la “Visa Gold” du S.I. ! N’oublions pas que chaque heure et chaque euro accordé à l’un, on ne le donne pas à un autre. »

Alors que nous nous sommes abstenus sur ce point, cette demande de subsides a été validée par les deux groupes de la majorité, y compris de La Relève qui ne semble plus être aussi aussi dérangée par l’opération que par le passé. Dont acte, non sans une certaine déception…

Avant ce dossier, nous avons pris connaissance du Compte communal 2021, lequel a été présenté en boni de « seulement » 41.048 € sur des enveloppes de plus de 11 millions d’euros. Ce qui illustre la grande prudence qu’il convient désormais d’avoir avec toutes les dépenses auxquelles on songe. Le sens des priorités et de la sobriété devra inévitablement guider les choix futurs…

Ce compte a permis d’adopter le premier ajustement budgétaire 2022. L’occasion de souligner que la majorité prévoit pour près de 4 millions € d’emprunts supplémentaires cette année, ce qui fera passer la barre symbolique du million € de charge annuelle de la dette dès l’an prochain et qui, de facto, compliquera nos possibilités de dépenses sur fonds propres.

Lors de ce conseil, nous avons également validé…

– des dotations aux directeurs d’école pour couvrir les achats urgents,

– le remplacement de la chaudière de l’école de Godinne

– le renouvellement des sanitaires de l’école de Mont

– le placement de parkings pour vélos dans les différents villages

– ainsi que plusieurs ordres du jour d’intercommunales

Quoi de neuf au PCDR ?

Quoi de neuf au PCDR ?

Dossiers avortés ou qui patinent (Mont, Evrehailles, Bauche, …) : STOP à cette perte de temps… et d’argent ! Nous attendons davantage de proactivité, d’ambition voire de motivation de la part de la majorité, et notamment de l’échevin responsable que l’on entend fort peu défendre ces dossiers…

L’enjeux pour nos villages et pour les finances communales est bien trop important pour que ce département soit géré avec autant de légèreté.

Pour rappel, l’actuel PCDR a été validé le 28 juin 2012 par le Gouvernement wallon avec, à la clé, des subsides. Il contient une liste de nombreux projets dont certains sont déjà réalisés comme le carrefour de l’école de Dorinne, la liaison cyclopédestre Mont-CHU, la rénovation du centre de Purnode, les portes de villages, … ou encore des projets en gestation comme la salle de Mont, le ViciGAL ou la maison des associations de Godinne.

Ce programme d’investissements arrivera à échéance le 28 juin. Tous les projets n’ayant pas reçu le feu vert ministériel à cette date ne pourront donc plus se réaliser via l’actuelle programmation.

Le groupe EPY s’inquiète du suivi accordé à ce PCDR, peut-être aussi un manque de motivation (?) mais à tout le moins un certain manque d’anticipation de l’actuelle majorité. Exemples récents :

– La salle de Mont :

Ce dossier est récemment revenu en urgence sur la table du Conseil pour une question technique … que nous l’avions soulevée dès octobre ! Avec, au final, un risque accru que le dossier ne soit pas validé avant fin juin et qu’il tombe définitivement aux oubliettes après tant d’heures et d’argent consacrés à l’élaboration du dossier. Rien n’empêchait le Collège de vérifier nos informations dès la fin octobre et de faire voter un dossier corrigé dans la foulée indépendamment des autres questions (urbanistiques notamment) toujours en suspens.

– Le Boulevard des Combattants à Evrehailles :

Annoncé avec enthousiasme auprès des villageois fin 2021, il vient d’être mis en stand-by au motif qu’il n’est plus possible de le finaliser d’ici juin ! Comme l’indique notre chef de file, Bertrand Custinne, par ailleurs ancien Echevin du PCDR : « 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑖𝑡𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑔𝑟𝑒𝑡𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒, 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑢𝑛 𝑐𝑎𝑑𝑒𝑎𝑢 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒́𝑏𝑎𝑙𝑙𝑒́. »

– La rénovation du centre du Bauche :

Dossier annoncé comme prioritaire pour 2021 (avant celui d’Evrehailles donc) et qui n’a même pas été entamé ! C’est d’autant plus désolant que la Commission chargée de son élaboration ne s’est pas réunie entre février et novembre 2021 et qu’aucun des projets planifiés pour 2021-2022 n’a avancé durant ces 9 mois !

C’est irrespectueux à l’égard des avis et propositions formulés par la Commission Locale de Développement Rural.

Et d’ajouter que les responsables communaux savent bien qu’un dossier PCDR ne se finalise pas en quelques mois et ne nous pouvons accepter les versions et excuses édulcorées que la majorité utilise pour justifier la mise en stand-by de ces dossiers.

– Relance d’un PCDR 2.0 :

Ces grands projets d’amélioration de nos villages sont désormais suspendus à la relance d’une nouvelle programmation. Seul hic : les travaux préparatoires n’ont pas encore officiellement débuté (malgré plusieurs demandes de notre groupe depuis 2020). Sachant qu’il faut environ 2 ans pour franchir toutes les étapes, chaque jour qui passe repousse d’autant la validation finale du Gouvernement wallon et, avec elle, les subsides de plusieurs centaines de milliers d’euros. Nous avons donc exhorté la majorité à anticiper la désignation d’un bureau d’études.

Sous l’ancienne mandature, on entendait Patrick Evrard – aujourd’hui à la tête de la commune – houspiller l’ancienne majorité pour qu’on sorte un nouveau dossier au minimum chaque année. Ici, à part la maison des associations de Godinne (qui attend le feu vert wallon) et le lancement cette de budgets participatifs, aucun autre nouveau dossier n’est à pointer depuis 2018 !

En bref, EPY ne peut que constater qu’on consacre un temps certain à détricoter et à bricoler des anciens dossiers mais, en attendant, on n’avance sur rien de neuf (ou presque).

Bilan à mi-mandat

Bilan à mi-mandat

« Avec une capacité de travail nettement plus importante que la portion congrue qu’il représente » (dixit Ma Télé), notre groupe EPY propose, analyse, argumente, salue les efforts mais n’hésite pas non plus à pointer les erreurs ou à mettre en garde.

Parmi les sujets qui retiennent notre attention :

  • mobilité : des centaines de milliers d’euros consacrés pour des pistes cyclables, souvent là où il n’y a pas de demande réelle, alors que le projet de bus communal est toujours au point mort malgré nos rappels.
  • endettement / infrastructures : 6 gros projets en cours pour un total de 14 millions d’euros d’investissements, partiellement subsidiés mais qui, pour le solde, vont alourdir la dette communale de plusieurs millions d’euros. Nous appelons à la sobriété et a un étalement des investissements pour ne pas pénaliser les finances locales.
  • personnel communal : après plusieurs licenciements ou démissions, le malaise ne faiblit pas. Nos agents sont pourtant le véritable moteur de l’administration. Ils méritent un max d’attention et de reconnaissance !
  • sport : outre les infrastructures, nous espérons une nouvelle dynamique et de la proactivité pour accroître l’activité sportive dans nos villages et aider nos clubs.
  • concertation citoyenne : si on note des améliorations en la matière, elle reste quand même à géométrie variable et parfois tardive alors que les villageois sont demandeurs.
  • énergie : alors que l’ancienne opposition, aujourd’hui au pouvoir, en faisait l’un de ses crédos, on regrette que les seuls projets pour réduire les dépenses énergétiques soient des projets reportés de l’ancienne mandature. Nous appelons à plus d’ambition dans ce domaine, qui plus est face aux tarifs énergétiques actuels !
  • fiscalité : nous regrettons que la taxe égouts reste d’application malgré les promesses des membres de la majorité (malgré la hausse des additionnels communaux et aussi des économies importantes par rapport à la dotation communale aux services de secours). Malgré aussi notre proposition de la moduler et de la rendre plus équitable…
  • action sociale : nous saluons les efforts et la nouvelle dynamique qui s’est mise en place et que nous appelions de nos vœux en 2018. Même si du chemin reste à parcourir, nous apprécions le travail de l’équipe du CPAS. Nous attirons l’attention sur une certaine stagnation en matière de création de logements alors que la demande reste bien d’actualité…

Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive et nous restons à votre disposition pour en discuter si vous le souhaitez.

Concertons, concertons !

Concertons, concertons !

La vie communale est faite de petits… et de grands projets. S’il est évident que les élus ne peuvent pas demander l’avis des citoyens pour chaque décision prise au quotidien, notre expérience nous démontre l’importance d’associer les villageois aux grandes décisions dès leurs prémisses.

La concertation expose les responsables des projets aux critiques mais elle est nécessaire pour expliquer les choses, réduire les appréhensions et surtout pour maintenir le lien avec la population. Sans doute l’ancienne majorité ne l’a pas fait suffisamment et nous le regrettons. Et si nous admettons qu’elle s’est améliorée ces derniers temps, nous regrettons qu’elle soit à géométrie variable suivant les sujets abordés ou les villages concernés.

Pourquoi présenter récemment la future « plaine aux canards » aux Godinnois (alors que le dossier est bouclé depuis longtemps) et n’avoir limité la concertation pour l’agrandissement du complexe sportif de Purnode qu’aux seules associations occupant les lieux ?

Pourquoi organiser une entrevue avec les riverains d’Yvoir pour parler du 30km/h au centre du village et refuser d’organiser dès à présent une présentation publique des objectifs de la majorité pour la future école de Dorinne-Spontin ?

Notre proposition pour les projets/travaux d’envergure : systématiser la communication et la concertation dès la « naissance » d’un projet (même si aucun plan n’est encore disponible) en informant la population des objectifs poursuivis, en expliquant les différentes étapes du dossier et surtout en laissant la place aux suggestions … voire aux critiques auxquelles il faudra répondre autant que possible.

Cet espace de dialogue est nécessaire pour que les projets soient portés par le plus grand nombre et pour garantir que les choix répondent un maximum aux besoins et aux attentes des citoyens.