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Accord de majorité 2024-2030

Accord de majorité 2024-2030

Une bonne semaine après les élections, et après avoir annoncé au lendemain de celles-ci notre volonté de trouver un accord de majorité solide, ambitieux et porteur des changements nécessaires avec le groupe La Relève, un accord (validé à l’unanimité des 2 groupes qui composent la majorité) a été conclu pour les 6 prochaines années.

Commençons par remercier les 1.727 électeurs (sur environ 5.842 votes valables) qui nous ont octroyé leur confiance ce 13 octobre, permettant ainsi à notre groupe de doubler sa représentation au Conseil communal. Nos nouveaux élus sont : Bertrand Custinne, Géraldine Biot-Quevrin, Thierry Lannoy, Charles Pâquet, Thierry Lessire et Fabrice Camus. Pour toute notre équipe, c’est une belle reconnaissance à l’égard du travail réalisé ces dernières années et durant la campagne. Nous saurons nous en montrer dignes, notamment en matière de transparence dans les décisions prises, comme en témoignent les lignes suivantes :

Après l’annonce des résultats, chaque groupe a pu rencontrer les deux autres afin d’échanger sur les objectifs de chacun quant à l’avenir de nos villages. L’initiative de la prise de contact ayant été laissée au groupe LBS qui, bien que perdant des voix par rapport à son score de 2018, est celui arrivé en tête.
Au terme de ces discussions exploratoires, tant La Relève qu’EPY ont estimé que les programmes, la vision et la volonté de changement que nous incarnons étaient les plus compatibles et à même de répondre aux enjeux actuels et futurs, de même que la capacité de travail et de maitrise des dossiers des futurs mandataires.

Autant d’éléments que nous ne retrouvions pas chez “Le Bon Sens” à l’issue de nos échanges respectifs, que ce soit sur l’implication, la vision mais aussi la confiance que le groupe LBS a pu mettre à mal à plusieurs reprises ces dernières années, tant à notre égard qu’à celui de La Relève.

Et notre chef de file, Bertrand Custinne, d’ajouter que « la structure du programme et les objectifs de La Relève affichaient d’évidentes convergences ; en prime, la volonté de changement, d’une gestion plus juste et équitable mais aussi la loyauté et le respect dont ses responsables ont fait preuve ces dernières années, à notre égard autant qu’envers leurs actuels partenaires de majorité, furent à nos yeux des éléments qui ont largement contribué à asseoir la confiance nécessaire pour travailler ensemble les 6 prochaines années ».

Ensemble, notre majorité représente 62,8 % des électeurs et repose sur 13 sièges parmi les 21 qui composent le Conseil communal d’Yvoir.

Nos deux groupes sont également fiers d’avoir pris le temps d’aborder sereinement et sans tabou l’ensemble des matières et des dossiers. L’accent sera notamment mis sur :

  • l’entretien des espaces publics, des voiries et du patrimoine,
  • la finalisation des projets en cours en y apportant les améliorations nécessaires,
  • la maîtrise des finances communales,
  • un développement territorial respectueux de nos villages,
  • un soutien aux équipes éducatives, aux projets pédagogiques modernes et pertinents,
  • un soutien plus équitable et plus juste à l’égard du tissu associatif (sport, culture, …)
  • la relance de l’économie locale et du tourisme,
  • un meilleur accompagnement des familles et des seniors,

Des valeurs communes

Outre une mise en commun des objectifs et des projets, nous nous sommes également accordés sur une méthodologie et des valeurs communes, que ce soit au sein de nos groupes, avec le personnel communal mais aussi et surtout avec l’ensemble de la population avec qui nous avons plus que jamais envie de travailler. Des rencontres citoyennes seront organisées chaque année (dont un tour des villages dès le début 2025) pour présenter le bilan de l’année écoulée, présenter les actions à venir et, surtout, écouter les nouvelles attentes.

Pour Alexandre Visée, « tant la manière dont les négociations ont été menées, que la méthode de travail arrêtée sont inédites. Elles sont la première illustration de ce changement fondamental de gestion, de modernité et d’efficacité que nous voulons incarner avec et pour nos concitoyens ».

Cet accord a été validé ce lundi soir à l’unanimité des membres élus et non-élus de nos deux groupes, ce qui constitue une très solide base de travail pour les 6 prochaines années.

Une équipe rajeunie et pleinement investie

Chaque groupe sera représenté à part égale au sein du Collège communal (3 sièges chacun).

La nouvelle majorité sera pilotée par Alexandre Visée (La Relève), 33 ans, qui endossera les responsabilités de Bourgmestre. Outre les compétences habituelles de sécurité, de communication et de lien avec la Tutelle, il portera aussi les dossiers des cultes et de la jeunesse.

Bertrand Custinne (EPY), 40 ans, sera quant à lui 1er Echevin en charge des finances, des travaux, du développement rural, des marchés publics et de la mobilité.

Ils seront entourés par :

  • Nathalie Blauwbloeme (La Relève), 2ème échevine en charge de l’enseignement, de l’accueil extra-scolaire, de la culture. Elle sera également Officier de l’Etat-civil.
  • Thierry Lannoy (EPY), 3ème échevin en charge du patrimoine, du tourisme, de l’économie, des sports et des associations
  • Patrick Evrard (La Relève), 4ème échevin qui, outre la prise en charge des dossiers liés à l’urbanisme, à l’environnement, à l’agriculture et aux forêts, épaulera la nouvelle équipe durant 3 ans et assurera ainsi une transition bien utile des connaissances et des dossiers en cours.
  • Géraldine Biot-Quevrin (EPY) qui présidera le CPAS et qui portera également les matières du logement, de la petite enfance, des aînés et de l’égalité des chances.

Avec 5 nouveaux visages et une moyenne d’âge de 52 ans, le futur Collège communal s’en trouve ainsi rajeuni tout en étant composé d’élus expérimentés, tantôt dans la vie communale, tantôt dans la vie civile, et ayant surtout la ferme volonté de s’investir pleinement dans leurs dossiers.

Et le futur bourgmestre de conclure : « Cette majorité et cet accord démontrent la volonté partagée de tourner une page dans la gestion communale d’Yvoir en déployant une politique de transparence et en apportant les changements souhaitables ; le tout porté des mandataires investis dans leurs missions, disposés à se former tout au long de la législature et à collaborer avec respect aux côtés de l’administration. »

Le groupe EPY se réjouit de cet accord et est très impatient de se mettre à la tâche et d’entamer cette nouvelle mandature.

Finances communales : l’heure du bilan

Finances communales : l’heure du bilan

A quelques jours du scrutin qui dessinera l’avenir de notre commune, nous avons voulu évoquer, avec objectivité, le bilan de la majorité sortante mais surtout l’héritage financier particulièrement inquiétant qui pèsera sur les épaules des futurs dirigeants.

Le 2 octobre dernier, la majorité sortante (composée des groupe La Relève & Le Bon Sens) a présenté aux membres du Conseil communal son 3ème ajustement budgétaire pour cette année 2024. L’occasion pour le groupe EPY de dresser le bilan financier de cette législature. Un bilan dont les 2 groupes précités sont totalement responsables.

Que retenir ?

  • Des taxes communales qui ont augmenté
  • Un budget 2024 présenté en déficit (comblé grâce aux réserves financières)
  • Des réserves financières diminuées
  • Un endettement global doublé entre 2023 et 2024… et triplé depuis 2018
  • Des remboursements d’emprunts qui auront quasi doublé l’an prochain

Les chiffres 2018 et 2023 sont extraits des documents comptables présentés par la Directrice financière de la commune.
Les chiffres 2024 sont ceux présentés par la majorité, en sachant que la réalité devrait s’en rapprocher très fortement vu les projets votés et verrouillés cette année (plus d’explications ci-dessous).

Même le journal l’Echo confirme ce constat avec les chiffres qu’ils publient sur le site : https://multimedia.lecho.be/elections-communales-2024/commune/Yvoir et où on constate que rien qu’entre 2018 et 2022, la dette a bel et bien grimpé de 30%.

Alors que, dans son dernier tract de la campagne de 2018, La Relève s’engageait pourtant à « une gestion rigoureuse des finances communales » et déclarait dire « non aux investissements surdimensionnés », … que s’est-il donc passé ?

L’une des raisons : une concentration de très gros investissements gérés, pour la plupart, par des élus du groupe Le Bon Sens et dont le financement n’a pas toujours été optimalisé. Pour ne citer que quelques exemples :

  • Salle de Mont : estimée dans sa première version à 2,2 millions €, le nouveau projet (moins grand et beaucoup moins équipé !) coûtera plus de 3 millions €, dont 2 sur fonds propres.
  • Salle d’Evrehailles : dont la reconstruction coûtera environ 1,5 million € à charge totalement de la commune alors qu’avec un peu d’anticipation, on aurait pu décrocher un subside.
  • Aire pour motor-homes à Spontin : annoncés pour 400.000 €, les travaux coûteront près de 800.000 € dont 500.000 € sur fonds propres ! Était-ce la dépense prioritaire pour doper le tourisme dans nos villages ?
  • Complexe de Purnode : estimé au départ à 650.000 €, il a coûté près de 1,2 million €, dont 800.000 € sur fonds propres. Avec un peu de patience, le même bâtiment aurait pu bénéficier de subsides plus conséquents et coûter 500.000 € de moins à la caisse communale !
  • Aménagements cyclables : 300.000 € pour des bandes jaunes à Dorinne et Spontin qui n’aboutissent sur aucun autre cheminement sécurisé.
  • Ecole de Dorinne-Spontin : estimée en 2021 à 3,5 millions €, son coût s’élèvera à plus de 6 millions €, dont 3 à charge de la caisse communale.
  • Liaison cyclopédestre rue du Pont à Godinne, estimée sous l’ancienne mandature à 130.000 € et que la majorité à réalisé avec un coût multiplié par 3 au moins !
  • Futur centre sportif de Godinne, dont l’estimation s’élevait en 2018 à +/- 2 millions € et qui approche désormais les 5 millions €.

Mais, rien que pour 2024, qu’en est-il ?

Les nouveaux investissements sont présentés pour une somme totale de 16 millions €, dont 12 devront être financés par emprunt (qui devront être contractés l’an prochain). Ces investissements concernent notamment l’école de Dorinne-Spontin, la maison des associations de Godinne, l’agrandissement de la maison communale, l’aire pour camping-cars à Spontin, …

Contrairement aux affirmations de La Relève lors du récent débat organisé par MaTélé, notre chef de file Bertrand Custinne (dont chacun connait la maîtrise des chiffres…), sait parfaitement faire la différence entre un « budget » (= prévisions) et un « compte » (= bilan de l’année écoulée). Et c’est justement cette expertise qui lui permet d’affirmer que les décisions prises par la majorité tout au long de cette année 2024 au sujet notamment de ces « gros » dossiers précités généreront un compte finalement fort proche des prévisions et que les dépenses ont explosé sous cette seule année.

Et pour la suite ?

Parmi les dossiers dans le « pipeline », on retrouve celui de la salle d’Evrehailles et du Complexe sportif de Godinne qui s’imposeront plus que probablement à la future majorité, quelle qu’elle soit, non sans compliquer d’autant plus la situation financière de la commune.

D’où notre grand étonnement à la lecture du programme électoral du groupe LBS qui, en page 2, annonce que « la commune devra encore débourser près de 10 millions d’euros pour réaliser les projets en cours » ; sans compter les dizaines de nouveaux projets qu’ils envisagent.

Et d’ajouter que l’unique solution avancée publiquement par leur tête de liste était de vendre une partie de notre patrimoine ; les fameux « bijoux de famille » auxquels un certain Ovide Monin, leader historique du même groupe, déconseillait de toucher. Que nous restera-t-il dans quelques années ?!

Non sans préciser qu’il s’agit là de l’illustration d’une parfaite méconnaissance des rouages budgétaires. En effet, les produits de ces ventes sont versées dans une partie du budget communal qui n’est pas celle qui sera la plus difficile à boucler dans les années à venir. En clair, ça nous évitera peut-être quelques emprunts mais ça ne résoudra pas une seule seconde le véritable problème de fond.

Ils ne s’y prendraient pas autrement pour vous dire que les rêves qu’ils vous proposent seront un cauchemar pour les finances locales !

Seul EPY semble avoir une vision claire de la situation financière communale. Et nous nous engageons à tenter de l’assainir, à mieux planifier les gros projets et à optimaliser les investissements.

En outre, voici comment nous comptons travailler :

  • Dès le début de la législature :
    • établir un diagnostic objectif des dossiers en cours, vérifier le planning, la pertinence et la soutenabilité de chacun d’eux…
    • planifier les investissements, tant sur l’aspect budgétaire que sur le timing
    • étudier les missions prioritaires, celles qui peuvent être assumées par nos agents et celles qu’il convient d’abandonner ou d’ajuster.
  • Mettre la priorité sur la gestion et l’entretien de ce qui existe.
  • Entreprendre de nouveaux projets sur base des besoins réels (… et pas en galopant derrière le moindre appel à projets comme ce fût le cas ces dernières années !) en recherchant, pour chacun, les meilleures optimalisations financières.
  • Œuvrer avec équité dans l’intérêt général
  • Communiquer régulièrement et avec sincérité

Ce dimanche, optez pour le changement et une gestion plus humaine et plus professionnelle de notre commune.

Personnel communal à bout de souffle : une inaction incompréhensible

Personnel communal à bout de souffle : une inaction incompréhensible

Comme nous l’avons déjà écrit (voir notre article de juillet dernier sur le sujet), la situation et l’ambiance de travail au sein de l’administration communale ne cessent de se détériorer depuis 2-3 ans, au point de devoir constater plusieurs absences pour burn-out et/ou démissions. Rien qu’en ce mois de septembre, ce sont 2 agents du service technique – dont le responsable – qui ont jeté l’éponge. Du jamais vu dans l’histoire de la commune d’Yvoir. Cette hémorragie doit cesser. Tant le politique que le haut management de l’administration doivent en prendre conscience et faire de ce problème la première priorité ; non seulement pour le bien-être des agents mais aussi parce que sans eux et sans une administration performante, ce sont tous les dossiers et le service aux citoyens qui s’en trouvent pénalisés.

Petit rappel des faits :

Cela fait plusieurs années qu’on s’inquiète du malaise grandissant au sein du personnel communal alors que nous avons globalement des agents de qualité et motivés. Entre le turn-over (selon nos chiffres, on est quand même à 18 départs, licenciements ou démissions sur 4 ans…), les congés de maladie, les burn-out et autres démotivations, la situation était préoccupante. Même si elle est arrivée plus tard qu’espérée, nous avons salué la décision du Collège d’avoir lancé une procédure en 2022 pour objectiver les problèmes. Après un sondage anonyme réalisé au sein des employés et ouvriers, un rapport reprenant les incidents et autres points à améliorer ainsi qu’un plan d’actions ont été élaborés et présentés fin juin au Conseil communal ainsi qu’au personnel.

Tout comme certains agents, nous n’étions pas convaincus que toutes les propositions soient pertinentes ni que chacun prenne conscience de ses responsabilités et du pas qu’il(elle) doit sincèrement faire pour améliorer la situation. Mais nous nous sommes montrés optimistes, constructifs et nous avons insisté auprès de la majorité et de la Directrice générale sur le fait que, bien plus que des actions ou des petits gestes, c’est un état d’esprit constructif, apaisant, reconnaissant et cohérent que nos agents attendent.

2 nouvelles démissions …

L’annonce de nouveaux départs n’a fait que confirmer notre intention de réaborder, en séance du Conseil communal du 25 septembre dernier, cet épineux dossier et de faire un bilan des actions envisagées. A notre demande et en l’absence de la Directrice générale (qui a la charge de la concrétisation dudit plan d’actions en sa qualité de responsable du personnel), le Bourgmestre a repris point par point ce qui était au planning des mois de juillet, août et septembre. Nous avons acté que quelques objectifs étaient faits mais la plupart – dont des points essentiels comme l’élaboration des profils de fonction – étaient toujours en cours ou même pas démarrés.

Un manque de temps serait à l’origine du retard pris. Et, de l’aveu même du Bourgmestre au micro de Ma Télé après le Conseil, la période de vacances peut expliquer certaines choses. Mais qui peut croire qu’en élaborant le planning il y a 3-4 mois, la Direction de la Commune ne savait pas ou n’ait pas intégré que des vacances se profilaient à l’horizon ? Utiliser cette excuse pour justifier des engagements non-tenus est un peu faible ! C’est soit un problème d’anticipation, soit de réalisme dans la planification, soit de priorisation. En tout état de cause, alors qu’on pouvait espérer l’inverse, cette situation est la démonstration que le problème continue à ne pas être géré avec l’attention qu’il requiert et c’est un mauvais signal donné aux collaborateurs. Nous avons donc insisté en séance sur les 3 points suivants :

  1. La nécessité d’avancer sur le plan d’actions et, de facto, de respecter les engagements pris et les deadlines que le Collège et la Direction générale se sont eux-mêmes fixés, quitte à mettre certains dossiers qui le peuvent sur « pause »
  2. Finaliser prioritairement les profils de fonction de chaque agent. Ceci permettra d’entamer ensuite les évaluations de chacun, en commençant par les hauts responsables, qui seront l’occasion d’écouter et de pointer les points forts autant que les choses à améliorer.
  3. La nécessité d’efforts en tous sens et d’adopter notamment une attitude reconnaissance, bienveillante et rassurante pour le personnel.

Montrons tous ensemble que l’apaisement et le bien-être du personnel est notre priorité et ça ne sera que profitable pour eux, pour nous et pour tous les projets en cours ou à venir. Plus vite les services seront pleinement opérationnels et plus on concrétisera ce que les citoyens espèrent et attendent de nous. Le groupe EPY continuera à suivre de très près l’évolution de la situation.

Personnel communal : des hommes et des femmes à encadrer, soutenir, valoriser !

Personnel communal : des hommes et des femmes à encadrer, soutenir, valoriser !

Cela fait maintenant 2-3 ans qu’on s’inquiète du malaise grandissant au sein du personnel communal alors que nous avons globalement des agents de qualité, motivés et qui veulent être utiles.

Entre le turn-over (selon nos chiffres, on est quand même à 16 départs, licenciements ou démissions sur 4 ans…), les congés de maladie, les burn-out et autres démotivations, la situation était préoccupante. Il fallait agir, n’en déplaise au Conseiller communal de la majorité qui, il n’y a pas si longtemps, balayait nos inquiétudes en les faisant passer pour, on le cite, des « 𝑓𝑎𝑘𝑒 𝑛𝑒𝑤𝑠 ».

Nous saluons donc la décision du Collège qui, même si c’est arrivé plus tard qu’espéré, a décidé de lancer une procédure pour objectiver les problèmes. Environ 80 ouvriers et employés ont été invités à répondre anonymement à un questionnaire. 51 réponses ont été enregistrées et un rapport a été rédigé par un organisme extérieur. Un plan d’actions a ensuite été élaboré et présenté au personnel il y a quelques jours.

Tout comme certains agents, nous ne sommes pas convaincus que toutes les propositions soient pertinentes (on a par exemple du mal à croire que des petits déjeuner d’équipe révolutionnent l’ambiance entre collègues…) et nous ne sommes pas totalement convaincus que chacun prenne conscience de ses responsabilités et du pas qu’il ou elle doit faire avec sincérité et détermination pour améliorer la situation. Mais, comme nous l’avons déclaré en séance du Conseil, on veut se montrer optimiste.

Nous avons insisté auprès de la majorité et de la Directrice générale (qui a dans ses attributions la gestion du personnel) sur le fait que, bien plus que des actions ou des petits gestes, c’est un état d’esprit constructif, apaisant, reconnaissant et cohérent que nos agents attendent de nous tous.

N’oublions jamais que nous, élus, ne sommes que de passage (certains un peu plus, d’autres un peu moins…) alors que l’administration, elle, œuvre sur la durée et traverse les mandatures politiques. Avoir une administration qui tourne au ralenti est pénalisant pour les citoyens, que ce soit directement ou au travers des projets politiques que nous tentons d’initier. L’un de nos devoirs, c’est de faire en sorte que les agents se sentent épanouis et les services tournent bien.

Pour terminer, le groupe EPY formule le vœu que la situation s’améliore rapidement et que les préoccupations – actuelles ou à venir – soient entendues et intégrées immédiatement pour éviter de nouvelles frustrations, désillusions ou démotivations.

Budget 2023 : les caisses communales sont vides

Budget 2023 : les caisses communales sont vides

Le Conseil communal se réunissait hier pour la dernière fois de 2022. Entre autres points de l’ordre du jour, le plat de résistance était le budget 2023. Et notre groupe est particulièrement inquiet pour l’avenir. En cause, des dépenses qui explosent et des réserves qui fondent comme neige au soleil.

Au nom du groupe EPY, Bertrand Custinne a d’abord dénoncé un dossier incomplet. Alors qu’il s’agit du document de référence – le plus important donc – de la vie communale des mois à venir, plusieurs annexes obligatoires sont absentes. Impossible dès lors pour les conseillers communaux de prendre connaissance des priorités du Collège pour 2023, pas plus que des objectifs en matière de personnel ou encore de savoir quelle est la situation des emprunts communaux. Ces manquements sont regrettables à l’heure où les finances communales n’ont jamais été aussi critiques et où le personnel de l’administration n’a jamais paru si démotivé et sous pression.

Après ces réflexions de forme, nous avons abordé le fond du problème :

+41 %, voilà le chiffre à retenir de l’augmentation des dépenses de personnel et de charge d’emprunt entre 2018 et 2023.

Si la conjoncture actuelle ainsi que certaines contraintes (indexation des salaires, prix de l’énergie, augmentation du prix des matériaux, dossier des pensions des agents communaux, etc.) peuvent apporter quelques explications, le reste relève strictement de choix politiques et, selon nous, d’un manque de planification et d’anticipation.

Avec pour conséquence de réduire la possibilité de dégager des bonis permettant des petites dépenses d’investissement. Sans un rapide sursaut, recourir à l’emprunt sera notre unique possibilité d’investissement à l’avenir, même pour des toutes petites dépenses…

Et c’est d’autant plus vrai que le fonds de réserves extraordinaires (le « bas de laine » communal) qui oscillait entre 1 et 3 millions sous l’ancienne législature serait réduit à néant, ou presque, fin 2023 selon les chiffres présentés par la majorité. Du jamais vu à Yvoir.

Il est bien beau de répondre à un tas d’appel à projet mais, encore faut-il préalablement se poser la question de notre capacité à réaliser les projets dans l’hypothèse où nous serions retenus. Au vu des réponses formulées hier par la majorité, ce n’est pas manifestement pas une évidence pour plusieurs échevins …

A côté de cette situation préoccupante, on lit que des projets sensés coûter moins chers voient également leur coût exploser. C’est le cas de celui de la Salle de Mont dont le budget global dépassera désormais avec certitude les 3 millions € alors que la majorité voulait se limiter à 2 millions.

Malgré nos remarques répétées, l’ordre des priorités n’est décidément pas le bon à Yvoir et la « bonne gestion » tant promise par le groupe du Bourgmestre se fait attendre. Il n’empêche que quand on voit la situation actuelle et quand on sait ce qui risque de sortir des cartons d’ici fin 2024 (Centre sportif de Godinne, Maison des associations de Godinne, école de Dorinne-Spontin, Maison communale, sans oublier tous les projets de mobilité qui coûtent un bras…), la majorité vit clairement au-dessus de ses moyens et nous tirons la sonnette d’alarme.

Pour EPY, le message est clair : arrêtons d’hypothéquer les générations à venir et surtout les missions prioritaires de la commune en raison de projets secondaires ou non-souhaités par la population et faisons preuve de sobriété sans délai.